Emmanuel Macron a prononcé, ce vendredi, un discours à l’occasion des 150 ans de la proclamation de la République le 4 septembre 1870, par Léon Gambetta. Le chef de l’Etat en a profité pour s’exprimer sur la sécurité, l’identité et le «séparatisme», avant de présider une cérémonie de naturalisation pour six nouveaux citoyens français.
Lors de son discours, ce dernier a assuré que l'«on ne choisit pas une part de France». Pour le président, «la République ne déboulonne pas de statues», en référence au déboulonnage de statues ces derniers mois (suite à la mort de George Floyd et aux manifestations contre le racisme aux Etats-Unis et dans le monde entier). Pour certains, ces statues incarnent un passé esclavagiste et raciste, et sont de vrais symboles de l'histoire coloniale de la France, qu'ils souhaitent effacer.
Le chef de l'État a donc réaffirmé sa position claire sur le sujet. Il avait déjà assuré lors de son allocution publique, le 14 juin dernier, que «la République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire».
Pour Emmanuel Macron, il faut en effet plutôt «regarder ensemble toute notre Histoire, toutes nos mémoires [...] avec une volonté de vérité, et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes» et éviter toute «réécriture haineuse ou fausse du passé». La République est «toujours à protéger» car elle est «fragile et «précaire», elle «n'admet aucune aventure séparatiste», «parce qu'elle est indivisible», a-t-il également souligné.
Son discours intervient en amont du projet de loi contre les séparatismes prévu pour l'automne, qui vise l'islam politique, mais également les dérives sectaires ou communautaristes.