Un homme armé a été tué par balles par la police, ce dimanche 22 janvier, dans le 11e arrondissement de Paris après s'être montré «menaçant» envers les forces de l'ordre. Les gardes à vue des deux policiers ont été levées, a-t-on appris ce lundi après-midi.
Selon le parquet de Paris, un homme a été tué par balles par la police dimanche soir dans le 11e arrondissement de la capitale après s'être montré «menaçant» envers les forces de l'ordre.
L'homme aurait été atteint à quatre reprises par deux policiers, rapporte une source proche du dossier à l'AFP. L'un a tiré une fois, le second trois fois, selon cette source.
Les deux agents ont, dans un premier temps, été placés en garde à vue dimanche soir dans le cadre d’une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».
Ce lundi en début d’après-midi, les gardes à vue des deux policiers ont été levées «sans poursuite à ce stade», a indiqué le parquet.
Les faits ont eu lieu peu après 20h près de la place de la République. Un périmètre de sécurité était toujours en place vers 23h. Des policiers procédaient à des prélèvements.
Le corps, recouvert d'un drap blanc, avait été placé à l'abri des regards sous un barnum blanc. Selon les premiers éléments de l'enquête qui doivent encore être vérifiés, l'homme aurait d'abord menacé un chien avec une arme de poing «a priori factice».
Alors que deux fonctionnaires de police en patrouille s'approchaient de lui, il s'est retourné vers eux en les pointant avec son arme. Les policiers ont alors ouvert le feu, a ajouté cette source.
Selon les premiers éléments, «il ne semble pas avoir proféré de paroles en particulier à l'endroit des policiers mais était effectivement menaçant», a précisé une source policière.
Deux enquêtes ouvertes
Des témoins, qui ont vu la scène de manière assez précise, doivent encore être entendus, a encore dit la source proche. A ce stade, aucun élément sur l'identité de la victime n'a été donné.
Hormis la première enquête ouverte pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» confiée à la IGPN, une seconde a été également ouverte pour «tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique». Elle a été confiée au deuxième district de la police judiciaire parisienne et devra éclaircir les motivations de l'homme, a précisé le parquet.