L'IGPN a été saisie après la violente agression d'une jeune femme, dans le coma après avoir été frappée par son ancien compagnon alors qu'elle avait été invitée à revenir plus tard par le commissariat de Blois, a annoncé la préfecture du Loir-et-Cher vendredi soir.
Un homme âgé de 27 ans a été interpellé et placé en détention provisoire mercredi 14 décembre. Il est accusé d'avoir agressé deux jours plus tôt son ex-compagne, celle-ci étant aujourd'hui dans le coma. De même, l'IGPN a quant à elle été saisie en fin de semaine car la jeune femme s'était présentée au commissariat de Blois peu avant les faits et les policiers lui avaient demandé de revenir le lendemain.
Dans un communiqué, le préfet du Loir-et-Cher François Pesneau, a indiqué avoir sollicité une saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), «immédiatement suivie» par la direction générale de la police nationale, «afin de connaître précisément les conditions dans lesquelles la victime avait été, peu de temps avant les faits, accueillie au commissariat de Blois et invitée à se représenter le lendemain».
La victime, âgée de 24 ans, a été placée dans le coma à l'hôpital de Tours après avoir été frappée par son ancien compagnon, a précisé la procureure de la République de Blois Charlotte Beluet. Selon un examen médicolégal réalisé mercredi, la victime souffrait de «lésions hémorragiques cérébrales majeures» et son pronostic vital était engagé. Son pronostic neurologique a été qualifié de «sombre» dans un communiqué du parquet.
La jeune femme avait été retrouvée inconsciente dans le hall d'un immeuble par les policiers, prévenus par des témoins, mardi vers 19h. «Le jour des faits, vers 17h, elle s’était présentée à l'accueil du commissariat de police de Blois et (...) avait été invitée à se représenter le lendemain», a confirmé Charlotte Beluet.
Un dossier de plainte prêt
Selon les auditions de l'entourage, la relation entre la victime et son ancien compagnon avait débuté en août avant que la jeune femme ne décide d'y mettre fin début décembre, «ayant fait part (...) de violence, de menace et de harcèlement, faits pour lesquels elle avait préparé un dossier afin de déposer plainte». «Elle avait notamment changé de téléphone (...) pour mettre fin aux agissements de son ancien compagnon et elle avait récemment subi un avortement», a précisé la magistrate.
Son ancien compagnon, âgé de 27 ans et «connu de la justice (...) pour des faits de violences», a été interpellé jeudi à Plaisir (Yvelines). Lors de ses auditions, il a indiqué qu'il voulait «avoir des explications», notamment sur la rupture. Il a reconnu avoir donné plusieurs coups de pied «d’écrasement» dans la tête de la victime. Il a toutefois «contesté avoir eu l'intention de tuer son ancienne compagne».
Le jeune homme a été placé en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour tentative de meurtre.