L’ex-joueur monégasque et international français, Wissam Ben Yedder, est jugé ce mardi 12 novembre devant le tribunal correctionnel de Nice pour agression sexuelle. Le 15 octobre dernier, le parquet avait requis la peine de deux ans et demi de prison à l’encontre du joueur.
Accusé d’agression sexuelle en état d’ivresse sur une femme d’une vingtaine d’années le 6 septembre dernier, l’ancien attaquant de l’équipe de France et ex-joueur de l’AS Monaco, Wissam Ben Yedder, doit comparaître ce mardi 12 novembre devant le tribunal correctionnel de Nice afin d’être jugé. Le joueur de 34 ans est également accusé d’un «refus d’obtempérer» et «conduite sous l’emprise d’un état alcoolique.
Au cours de l’audience du 15 octobre dernier, le procureur de Nice avait requis la peine de deux ans et demi de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire, à l’encontre de l’ancien international français.
Pour rappel, les faits reprochés remontent au 6 septembre dernier. Lors d’une soirée alcoolisée, le joueur de 34 ans a rencontré une femme d'une vingtaine d'années, qui a accepté de monter dans sa voiture.
Là, il a posé sa main sur sa cuisse, a tenté de l'embrasser et s'est masturbé devant elle. Choquée, elle a porté plainte dans la foulée. Wissam Ben Yedder, toujours au volant de sa voiture après les faits, a été interpellé non sans mal dans la nuit à Cap d'Ail, commune limitrophe de Monaco.
Un placement en détention provisoire requis
A l'issue de sa garde à vue, il a été convoqué devant le tribunal correctionnel pour «agression sexuelle en état d'ivresse manifeste», passible de 10 ans de prison, mais aussi pour «refus d'obtempérer et conduite sous l'emprise d'un état alcoolique».
L'affaire aurait pu passer en comparution immédiate, mais le procès a été décalé pour permettre une évaluation du préjudice psychologique de la victime. Dans l'intervalle, le joueur, qui n'a plus de club depuis l'expiration de son contrat à Monaco cet été, a été soumis à un contrôle judiciaire strict.
Le footballeur est ainsi sous le coup d’une interdiction de quitter le département ou de fréquenter des discothèques, une obligation de rester à son domicile de 20h à 6h. Il doit aussi pointer deux fois par semaine à la gendarmerie et soigner son addiction à l'alcool.
Le parquet avait requis un placement en détention provisoire, en évoquant des risques de fuite, de pressions sur la victime mais aussi de récidive.
En effet, Wissam Ben Yedder était déjà sous contrôle judiciaire au moment des faits, après avoir versé une caution de 900.000 euros à une autre jeune femme qui l'accuse de viol lors d'une autre soirée trop arrosée, durant l'été 2023. Ce dossier, où il réfute les accusations, est encore à l'instruction. Parallèlement, le sportif doit aussi être jugé fin décembre pour violences psychologiques contre son épouse dans le cadre d'une procédure de divorce difficile engagée depuis mai 2023.
De plus, il a été condamné l'an dernier par le tribunal de Séville à six mois de prison avec sursis et plus de 130.000 euros d'amende pour fraude fiscale. Une procédure l'oppose également à son ancien agent Meïssa Ndiaye.