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Tarif réglementé du gaz : l'association de consommateurs CLCV demande de le poursuivre pendant encore deux ans

A compter du 1er juillet prochain, «2,6 millions de ménages devront renoncer au tarif réglementé du gaz et souscrire à une offre de marché», a alerté l’association. [MYCHELE DANIAU / AFP]

L’association de consommateurs CLCV a demandé au gouvernement de repousser jusqu’en 2025 la fin du tarif réglementé de vente de gaz pour les particuliers, prévue fin juin, dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron et rendue publique ce mardi.

Une mesure visant à protéger le pouvoir d’achat des Français. Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron et rendue publique ce mardi, l’association de consommateurs CLCV a demandé à l’Etat de repousser jusqu’en 2025 la fin du tarif réglementé de vente de gaz pour les particuliers, programmée fin juin.

A compter du 1er juillet prochain, «2,6 millions de ménages devront renoncer au tarif réglementé du gaz et souscrire à une offre de marché», a alerté l’association.

Cette dernière a fait part, dans sa lettre écrite au chef de l’Etat le 7 décembre dernier, de sa crainte que «le tarif réglementé cesse d’être la référence concrète d'indexation de nombreuses offres de marché».

Un marché du gaz «toxique» selon la CLCV

Vantant le «caractère protecteur» et la «sécurité contractuelle» du tarif réglementé, l’association de consommateurs a jugé «fort risqué de demander à 2,6 millions de ménages de choisir une offre dans un marché aussi toxique».

En cause : l’incertitude qui plane autour des prix puisqu’«un tarif peut à tout moment être modifié d'une manière radicale», selon l’écrit relayé mardi. «Nous demandons le report de la fin du tarif réglementé pour passer la tempête. Avec le tarif réglementé, vous savez que ça ne va pas augmenter de 40, 50 voire 60%», a confié le délégué général de CLCV François Carlier.

Les copropriétés et les HLM déjà pénalisées

A l’inverse des ménages, les copropriétaires ou résidents de d'habitation à loyer modéré (HLM) sont déjà pénalisés par l’absence de tarif réglementé pour la vente de gaz. Selon l’association, la hausse brutale des prix n’est pas contenue par le bouclier tarifaire mis en place en leur faveur.

Au-delà de la «raréfaction des offres» et des «tarifs très élevés» observés par CLCV pour ces derniers, certains «fournisseurs d’énergie reversent la subvention au client avec parfois un délai long et aléatoire en copropriété».

Un gouvernement «fermé à tout dialogue»

La CLCV a conclu sa lettre en déplorant que le gouvernement soit «complètement fermé à tout dialogue sur le sujet, ce qui va à l’encontre de ses déclarations médiatiques affirmant vouloir protéger au mieux les Français». Ce constat a fait suite à deux courriers, restés sans réponse, adressés en mai 2022 à la Première ministre Elisabeth Borne et en septembre dernier à Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.

Pour rappel, les tarifs réglementés de vente (TRV) sont respectivement commercialisés par Engie pour le gaz et EDF pour l’électricité. Ils sont amenés à disparaître progressivement. Une décision du Conseil d’Etat datant de 2017 a notamment jugé «contraire au droit européen» le tarif réglementé. Pour pallier cette disparition programmée, il existe des contrats indexés sur ces tarifs et des offres de marché à prix libres, pouvant être variables.

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