En direct
A suivre

Prix de l'énergie : une trentaine de piscines forcées de fermer temporairement

La société Vert Marine a dû fermer «pour une durée temporaire» un tiers de ses piscines et a placé les personnels en chômage partiel ce lundi 5 septembre, suite à la hausse des prix de l’énergie.

Limoges, Granville, Versailles... Mauvaise surprise pour les adeptes des piscines de la société Vert Marine. La société a dû fermer une trentaine de ses établissements, ne pouvant plus faire face à l’augmentation des prix de l’énergie.

«Les hausses du coût de l'énergie que nous subissons tous ne nous permettent plus aujourd'hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement», a affirmé Thierry Chaix, le président de Vert Marine, dans un communiqué à l’AFP.

860_305209261_5832190356833176_4741481672778125946_n-taille640_631617982e422.jpg

Environ 10% des 4.000 piscines publiques françaises sont gérées via une délégation de service public et non directement par la collectivité où elle est implantée. Souvent chauffées au gaz, les piscines sont des équipements très énergivores et subissent de plein fouet la hausse des prix.

Conséquences de la hausse des prix

La facture énergétique de ce délégataire de service public est passée de «15 à 100 millions d'euros», soit «la totalité du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise». La société a pourtant eu plusieurs discussions à ce sujet avec les collectivités depuis juin. N’ayant toujours pas trouvé de solution, Vert Marine affirme cependant ne pas vouloir procéder à une multiplication des tarifs par trois.

Elle en appelle ainsi «aux instances locales et gouvernementales afin de prendre les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des coûts supportables de l’énergie et permettre d’assumer les obligations de service public, et en premier lieu l'apprentissage de la natation notamment en milieu scolaire».

Comptant 2.000 salariés, 90 piscines et patinoires, certains contrats de délégation ne comprennent pas le coût de l'énergie. 

Les piscines mises à mal en France

Depuis l’annonce du plan sobriété énergétique du gouvernement cet été, plusieurs collectivités françaises ont décidé de réduire les amplitudes horaires de leurs piscines, voire ont abaissé la température de l'eau pour essayer de faire diminuer les factures qui explosent. 

Une situation qui ne semble pas s’arranger pour le moment puisque, selon l'association France Urbaine, qui regroupe métropoles et grandes villes, environ 10% de leurs adhérents envisagent des fermetures de piscines cet hiver. 

A cela vient aussi s’ajouter la question des patinoires cet hiver, au cœur du groupe de travail gouvernemental sport sur la sobriété énergétique.

«S’agissant des piscines et des patinoires, un travail est notamment mené avec les représentants de ces acteurs (dont l’Union Sport et Cycle) et les collectivités pour trouver des solutions afin de réduire la consommation tout en préservant l’activité sportive et économique», avaient affirmé les ministres des Sports et de la Transition énergétique la semaine dernière. 

«Des mesures complémentaires seront étudiées en cas de fortes tensions sur les réseaux», avaient-ils ajouté.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités