La piscine municipale du Bourget était fermée, le dimanche 6 octobre, en raison d’«un taux de chlore beaucoup trop élevé». Le même jour, une association de femmes a pu avoir un créneau et les adhérentes ont pu se baigner en burkini.
Une histoire assez incompréhensible. Le dimanche 6 octobre dernier, dans la matinée, la piscine municipale du Bourget a été fermée en raison d’un niveau trop important de chlore qui rendait la baignade dangereuse. Sauf qu’elle a été réouverte plusieurs heures plus tard, à 13h, pour que les adhérentes de l’association Femmes Relais du Bourget puissent s’y baigner.
Lors de cette séance, il n’y avait pas de maître-nageur et les adhérentes ont pu se baigner en burkini, selon des messages que les journalistes du Parisien ont pu consulter. Le maire de la commune, Jean-Baptiste Borsali, a déclaré que cette baignade s’était déroulée dans un cadre légal et qu’elle s’était tenue dans le cadre d’Octobre rose.
Le niveau de chlore serait redevenu acceptable
Concernant le taux de chlore, il maintient que le niveau était redevenu acceptable. Malheureusement, il n’a pas voulu fournir les documents attestant que c’était le cas. Dès que les choses ont été découvertes, les habitants de la ville ainsi que le principal groupe d’opposition à la mairie ont souhaité se révolter.
«La loi sur la laïcité n’est pas respectée», dénonce une habitante dans les colonnes du Parisien. Vincent Capo-Canellas, sénateur UDI et ancien maire du Bourget durant 16 ans, a critiqué la tenue de cet événement. «Comment a-t-on pu autoriser cette baignade clandestine alors que la piscine était fermée pour tout le monde ?», a-t-il déclaré en rappelant qu’il est impératif d’avoir un maître-nageur, même dans des événements privés.
«On n'a pas du tout forcé l'entrée»
D’après des propos recueillis par Le Parisien, la secrétaire des Femmes Relais du Bourget, Karima Miloudi, assure que «l’agent qui est venu ouvrir la piscine a relevé les données. Il a dit que c’était bon pour la baignade. On n’a pas du tout forcé l’entrée».
Elle a ajouté que l’association avait réservé un créneau «pour une action précise, en faveur de femmes qui ont été touchées ou qui luttent toujours contre le cancer du sein, et qui ont des maillots de bain adaptés aux prothèses».