Exposés aux plates-formes numériques, les enfants le sont aussi face au cyberharcèlement. Un danger qui doit être pris très au sérieux et contre lequel lutte l'association e-Enfance. Cette dernière s'est associée au studio d'animation Millimages, pour mettre en scène le célèbre petit lapin Molang dans une vidéo de sensibilisation.
«Toi aussi réagis !» Tel est le conseil donné par Molang face au cyberharcèlement. Le petit lapin, star de la série franco-sud coréenne du même nom que l'on retouve sur de nombreuses chaînes, est actuellement le héros d'un petit clip (visible ci-dessus) à destination des enfants. Equipé d'un smartphone dans les transports en commun, Molang y fait surtout la promotion du numéro d'assistance 3018.
Ce numéro permet de «signaler toute situation de cyberviolence sur les jeunes et seul capable d’assurer une prise en charge rapide et globale de la victime puisque les équipes du 3018 sont en mesure de faire supprimer en quelques heures un contenu ou un compte», rappelle e-Enfance, qui souligne qu'«en 2022, le 3018 a reçu 25.000 appels et fait supprimer 10.000 comptes ou contenus préjudiciables». Il est à noter que l'application mobile 3018 est également disponible pour ouvrir le dialogue par le biais d'un smartphone.
Le studio Millimages et l'association e-Enfance ont également partagé cette vidéo dans les gares de Paris, Bordeaux, Lille, Marseille, Lyon, Rennes, Strasbourg, mais aussi dans les stations du métro parisien des lignes 1, 4, 12 et 14, avec le soutien de la société Mediatransports.
Avec ce court spot publicitaire, l'association compte rebondir sur une précédente campagne organisée le 10 novembre dernier, lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école. Le petit ambassadeur de la gentillesse Molang était alors mis en scène dans un GIF, vu plus de 3,5 millions de fois sur les plates-formes numériques. Un point important qui entend souligner que le silence n'est pas une solution pour faire face à cette situation.
20% des mineurs confrontés au cyberharcèlement
En France, deux mineurs sur dix (âgés entre 6 et 18 ans) ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement, selon une étude menée par Audirep et e-Enfance en 2021. L'association rappelle que le harcèlement en ligne est un délit punit par la loi. Si l'auteur du cyberharcèlement est majeur et que la victime a plus de 15 ans, il risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Dans le cas où la victime a moins de 15 ans, la peine maximale est portée à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.
Dans l'hypothèse où l’auteur est âgé entre 13 et 18 ans, que la victime a plus de 15 ans, la peine maximale est portée à un an de prison et 7.500 euros d’amende. Si la victime a moins de 15 ans, la peine est alors portée à 18 mois et 7.500 euros d’amende. Il est à noter que des règles spécifiques s’appliquent lorsque l'auteur des faits reprochés a moins de 13 ans.