Vidéos moqueuses, sextos répétés, photos compromettantes, insultes publiées... Les cas de cyberharcèlement se multiplient avec les réseaux sociaux et les messageries. Alors que le Safer Internet Day se déroule ce mardi 8 février, le ministère de l'Education national lance l'application 3018 pour épauler les victimes.
Un nouveau service totalement confidentiel qui doit guider les personnes harcelées, et pensé pour la jeune génération plus facilement habituée à s'exprimer sur une application que par téléphone.
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a présenté ce nouveau dispositif. L'application 3018, qui reprend le numéro national d'appel de prise en charge en cas de cyberharcèlement, a été pensée «afin d’assurer une prise en charge rapide et globale de la victime», précisent le gouvernement et l'association e-Enfance, qui gère ce service.
Des contenus pouvant être effacés rapidement
Concrètement, l'application 3018 permet aux victimes d'ouvrir une messagerie d'échanges avec des professionnels pour qu'elles se confient sans être jugées. «C'est gratuit, sécurisé et confidentiel», précise l'interface. Surtout, l'application va permettre de stocker des preuves du harcèlement, avant que celles-ci ne soient par exemple retirées des réseaux sociaux ou de messages éphémères. Un «coffre-fort» numérique et sécurisé permet d'y ajouter des captures d'écran, des photos, des liens et des messages. Toutes ces traces peuvent ensuite être envoyées aux services du 3018. Un outil important puisque grâce à cette envoi de documents ou de publications, les services du 3018 peuvent notamment exiger des réseaux sociaux de supprimer des contenus publiés en moins d'une heure.
Parallèlement, l'application propose de participer à un quiz «Suis-je harcelé.e?», afin de faire prendre conscience à une victime potentielle des différentes formes de harcèlement. Enfin, un dernier volet permet de recevoir des informations régulièrement autour du cyberharcèlement.