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«Il est temps que la France et les féministes prennent ma défense», revendique cette athlète afghane menacée de mort

«Il est temps que la France et les féministes prennent ma défense», a revendiqué Marzieh Hamidi, menacée de mort depuis sa prise de position sur les réseaux sociaux contre le sort réservé aux femmes dans son pays. Vivant en France, elle est sous protection policière depuis le 4 septembre.

Depuis 10 jours, Marzieh Hamidi, championne afghane de taekwondo, vit un cauchemar, à tel point qu'elle est obligée de nous donner aux médias dans les locaux de son avocat. Tout au long de l’entretien qu'elle a accordé à CNEWS, un policier se tient à ses côtés.

Cette afghane de 21 ans est sous escorte policière depuis qu’elle a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux à la fin du mois d’août. «Je vous invite à me rejoindre avec ce hashtag #LetUsExist, pour nous aider à exister avec les femmes afghanes et être les voix de celles qui n’en ont pas», avait-elle déclaré. 

3000 messages d’insultes

Depuis cette prise de parole où elle a dénoncé le régime des talibans qui restreint de plus en plus les droits des femmes, elle est menacée de mort et de viol. 

«Ils m’envoient des photos de leur pénis sur Instagram et ils me disent qu’ils vont me violer. C’est dur pour moi de raconter les détails. C’est d’une telle violence», a rapporté la championne afghane de taekwondo.

Elle a reçu 3.000 messages d’insultes en l’espace de quelques jours. Un cyberharcèlement venu du monde entier, même de la part d’internautes français. «Cela veut dire que l’on n'est même pas dans un pays sûr. Ils sont partout autour de nous. Parce que je dénonce des groupes de terroristes, parce que je suis du bon côté de l’histoire, ils veulent me tuer», a affirmé Marzieh Hamidi.

Cette athlète, qui a fui le régime des talibans il y a trois ans, a trouvé refuge en France. Elle doit aujourd’hui se cacher et ne dort jamais au même endroit. 

«C’est mon combat et je dois défendre les Afghanes, mais pour moi, c'est très difficile. Il est temps que la France et les féministes prennent ma défense, car j’ai besoin de me sentir à nouveau en sécurité», a conclu celle qui vit en France depuis trois ans. 

Sa carrière sportive est mise en suspens pour l’instant. Elle souhaite reprendre ses entrainements au plus vite et participer aux prochains Jeux olympiques

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