A l'occasion des Jeux olympiques de 2024, qui se dérouleront à Paris, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a prévu une aide financière spéciale pour les athlètes ukrainiens afin de les soutenir lors de leur préparation. Une décision controversée.
Un soutien financier non-négligeable. La France «va débloquer une aide spécifique d'un million d'euros» en faveur des sportifs ukrainiens en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, a annoncé ce vendredi la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, un an jour pour jour après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
La ministre en déplacement dans le Pas-de-Calais a assuré vouloir que «l'Ukraine puisse être incarnée de la plus belle des façons» lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui se tiendront à l'été 2024.
Concrètement, cette aide prendra la forme de «stages de préparation» et d'un «centre de préparation aux Jeux qu'on va essayer de bien définir avec les équipes ukrainiennes».
Cependant, cette aide passe mal chez certains sportifs français qui font des appels aux dons pour préparer les JO 2024. D'ailleurs, certains d'entre eux «vivent avec le RSA ou enchaînent plus de 20 heures d'entraînement hebdomadaire en parallèle d'un temps plein», comme l'explique sur Twitter l'athlète olympique française, Ayodele Ikuesan.
Bcp d’athlètes font des appels aux dons pour préparer les JOP de 2024, vivent avec le RSA, ou enchaînent +de 20h d’entraînement hebdo avec un emploi à temps plein, n’ont pas de retraites, doivent bénévolement faire des activités pour le grand public…vive le sport #JO2024 pic.twitter.com/OPTs8zC2Pr
— Ayodele Ikuesan - OLY (@AyodeleIkuesan) February 25, 2023
Mais cette athlète souligne également l'importance de la solidarité de la France avec les sportifs ukrainiens. «La solidarité internationale à l'échelle du monde olympique a toujours existé et c'est une bonne nouvelle que la France s'inscrive dans cette solidarité», explique Ayodele Ikuesan, allant même plus loin en proposant «de soutenir l'équipe olympique des réfugiés qui englobent l'ensemble des athlètes qui préparent les JO et venant de pays qui sont en conflit».
En France, les sportifs olympiques peuvent toucher les aides de leurs fédérations, mais la plupart du temps, ils comptent sur leurs sponsors pour financer leur préparation aux JO.