Selon les chiffres de la chancellerie, 558 mineurs ont été condamnés à de la prison en 2023, soit une hausse de 56 % par rapport à 2017. En parallèle, le nombre de mineurs poursuivis par la justice, a lui aussi augmenté.
Selon les derniers chiffres communiqués par la chancellerie 558 mineurs ont été condamnés à de la prison en 2023, soit une hausse de 56 % par rapport à 2017. En parallèle, le nombre de mineurs poursuivis par la justice, a lui aussi augmenté.
Les profils de ces mineurs se répartissent entre des proxénètes, des violeurs, des tueurs mais aussi beaucoup de trafiquants.
«Beaucoup ont commencé comme guetteurs dans les cités à 9 ou 10 ans et sont connus des services de police depuis déjà trois ou quatre ans», a déclaré à CNEWS Kamel Belganem, agent pénitentiaire à Marseille. Dans les établissements pénitentiaires ou les quartiers pour mineurs réputés plus coercitifs, 90% des délinquants sont issus de familles monoparentales.
Augmenter les places en détention
Les jeunes âgés entre 13 et 15 ans représentent pas loin de 50%. Des mineurs de plus en plus jeunes, sans repère, attirés par la patte du gain et surtout ultra violents. «Les agressions entre mineurs se faisaient de mano à mano. Aujourd'hui, c'est une violence sans limite, pas même celle de la mort», selon Yannick Lefebvre, délégué local du syndicat UFAP-UNSA Justice dans le Nord.
Pour dissuader ces mineurs et mieux les encadrer, les syndicats pénitentiaires appellent les pouvoirs publics à augmenter les places en détention. Ils réclament également une réponse pénale plus adaptée et la fin de la culture de l'excuse.