Jeudi dernier, deux joueurs fidjiens de l’US Dax ont été placés en garde à vue. Accusés de «violences sous l’emprise de l’alcool», accompagnées «d’agressions sexuelles» pour l’un, les deux rugbymen seront jugés à des dates différentes devant le tribunal de Dax.
Le monde du rugby une nouvelle fois entaché par une affaire judiciaire. Ce jeudi, deux joueurs fidjiens de l’US Dax ont été placés en garde à vue pour des «violences sous l’emprise de l’alcool», accompagnées «d’agressions sexuelles» pour l’un. Le parquet a indiqué ce vendredi qu’ils seront jugés devant le tribunal de Dax (Landes) à des dates différentes.
Une soirée trop arrosée
Inconnus de la justice française, les deux suspects ont été interpellés le 2 novembre dernier, quelques jours après une soirée alcoolisée dans plusieurs bars du centre-ville de Dax. Ces festivités étaient survenues le lendemain de la victoire de leur équipe face à Nice en Pro D2.
Ratu Nacika, l’un des deux mis en cause, est soupçonné d’agressions sexuelles, «commises sur deux victimes, serveuses dans deux établissements différents», en état d’ivresse manifeste, «accompagnées de violences sur un client et de dégradations sur la porte d’un des bars», a détaillé le procureur de Dax, Benoît Fontaine, dans un communiqué. Âgé de 21 ans, le joueur a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé le 21 novembre par le tribunal de Dax.
Le deuxième suspect, âgé de 27, est poursuivi pour des violences commises sur «le gérant d’un bar et une cliente de cet établissement». En revanche, Jope Naseara devra se présenter devant le même tribunal seulement le 5 mai 2025. Selon le parquet, les deux rugbymen n’ont apporté «que peu de précisions sur les faits», tous deux admettant avoir été ivres lors des faits.
Le rugby français va-t-il mal ?
Face à cela, le club n’est pas resté sans réagir. Benjamin Gufflet, président de l’US Dax, a assuré dans un communiqué vouloir «collaborer pour faire toute la lumière sur l’affaire, dans le respect des victimes et des partenaires de l’équipe». Une procédure disciplinaire contre les deux joueurs a été engagée par le club, «dont le résultat dépendra de la gravité des faits établis et de la réaction des joueurs face aux accusations».
Ce n’est pas la première fois que le rugby français est sous le feu des critiques. Notamment avec l'inculpation de viol aggravé, cet été, des joueurs du XV de France Oscar Jegou et Hugo Auradou, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza en Argentine. Les internationaux français sont dans l'attente de l'audience d'examen de l'abandon des poursuites, fixée au 25 novembre, après plusieurs reports.