Un chauffeur VTC a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme, par le tribunal correctionnel de Nice. Il utilisait son van comme moyen pour faire passer la frontière entre l'Italie et la France à des migrants.
Une pratique de plus en plus répandue. Pour faire traverser la frontière aux migrants, les passeurs regorgent d'ingéniosité. À Nice, près de la frontière italienne, ils s'appuient sur des chauffeurs VTC.
La méthode est plutôt simple, un passeur commande une course au départ de l’aéroport de Nice à destination d’une autre ville française, mais il programme un arrêt à Vintimille (Italie) et contacte le chauffeur.
«Il vous contacte par WhatsApp et vous dit qu'il vous ouvre la voie et qu'on va juste récupérer des copains. Vous avez les VTC novices, qui ne comprennent pas trop et qui vont se faire avoir certainement une fois. Puis, vous avez les VTC malheureusement experts, qui ont compris qu’ils allaient pouvoir gagner un billet», a précisé à CNEWS la présidente de l’Union de VTC 06-83, Sabrina Sabena.
Un trajet très lucratif
Une course risquée mais qui peut d’avérer très lucrative. Le chauffeur condamné utilisait un van et a pu transporter onze personnes à un tarif de 100 euros par tête.
«Il a pris 100 euros par migrants, c’est ce qu’il déclare, mais ça peut monter jusqu’à 200 euros par personne chargée», a expliqué à CNEWS Philippe Vicente, policer syndicat Unité 06.
Dans ce contexte, le syndicat des taxis niçois appelle ses collègues à la vigilance. «Je vais pouvoir faire passer un message clair, net et précis auprès de la corporation pour faire attention de ne surtout pas franchir le pas face à cette tentation financière», a déclaré Fabrice Cavallera, président du syndicat.
Selon la présidente de l’union des VTC 06-83, une dizaine de courses sont concernées chaque jour. Elle a rejeté la faute sur les plate-forme de VTC qui ne prennent pas assez de mesure pour lutter contre le phénomène.