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Migrants : pourquoi les villes de Menton et Vintimille sont-elles devenues des plaques tournantes pour les passeurs entre la France et l'Italie ?

Les deux villes restent un passage presque obligé pour les migrants. [VALERY HACHE / AFP]

Le Premier ministre Michel Barnier, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, doit se rendre ce vendredi à une «réunion de travail» à Menton (Alpes-Maritimes) et à Vintimille en Italie pour parler de lutte contre l’immigration irrégulière avec deux ministres italiens.

Michel Barnier se rendra ce vendredi à Menton (Alpes-Maritimes) et à Vintimille en Italie, accompagné par son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, partisan de fermeté en matière migratoire. Les deux hommes politiques auront une «réunion de travail» à la mi-journée sur la lutte contre l'immigration irrégulière avec deux ministres italiens, Antonio Tajani (Affaires étrangères) et Matteo Piantedosi (Intérieur).

Plus de 45.000 migrants sont arrivés en Italie depuis début 2023, selon le ministère italien de l'Intérieur, soit presque quatre fois plus que l'an dernier sur la même période. Nombre d’entre eux tentent ensuite le passage vers d'autres pays européens via la frontière séparant Vintimille (nord) de Menton, dans le sud-est de la France.

Une frontière «accessible»

Si les autorités françaises multiplient les renvois vers l’Italie, ces deux villes sont devenues au fil des ans, un symbole en termes de lutte contre l’immigration illégale, mais aussi de la nécessité d’une coopération européenne pour mieux sécuriser les frontières.

Et pour se faire, début octobre, les gouvernements français et italien avaient convenu de créer début 2025 une unité de coopération pour échanger des renseignements sur les réseaux de passeurs de migrants, sur le modèle d'une structure fonctionnant depuis 2020 entre la France et le Royaume-Uni.

Une initiative plus qu’importante, les Alpes-Maritimes étant depuis des années une zone de transit privilégiée par les migrants, en particulier Menton. Si les flux sont moins importants cette année en raison d'une nette baisse des arrivées sur les côtes italiennes par rapport à 2023, avec Vintimille, les deux villes restent un passage presque obligé pour les migrants.

«Il y avait un flot qui était quasi quotidien à un moment donné, en provenance de Lampedusa, qui passait forcément par cette frontière qui est assez accessible», avait déclaré auprès de CNEWS Alain Comman, membre d’un collectif de riverains à Menton.

«Les autorités italiennes ont clairement fait pression sur leurs homologues tunisiens en leur demandant de faire des contrôles stricts au départ de la Tunisie. Avec de facto, moins de migrants sur le sol italien», indiquait Laurent Martin de Frémont, syndicat Police Unité 06.

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