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«Aucun plan de régularisation massive n'est au programme» : le Canada revient sur sa promesse de naturaliser des dizaines de milliers de sans-papiers

Le Canada fait face à un changement d'opinion publique sur l'immigration. [Pixabay]

«Aucun plan de régularisation massive n'est au programme», a déclaré ce mercredi 13 novembre le ministre canadien de l'Immigration, fermant la porte à la naturalisation de dizaines de milliers de sans-papiers. C’était pourtant une promesse du Premier ministre Justin Trudeau.

Un changement radical de politique migratoire. Mercredi 13 novembre, le ministre canadien de l'Immigration a indiqué que le plan de régularisation des sans-papiers à grande échelle longtempls évoqué n’était finalement plus prévu par le gouvernement dans les mois à venir. 

Il s'agissait pourtant d'une promesse de Justin Trudeau, Premier ministre canadien, faite il y a plusieurs années. Pour rappel, selon les différentes estimations, entre 100.000 et un million de personnes seraient sans-papiers au Canada. 

Récemment, plusieurs sondages ont montré un changement perceptible dans l'opinion publique à l'égard de l'immigration après des années d'une politique considérée comme très ouverte.

«Aucun plan de régularisation massive n'est au programme, au moins avant la prochaine élection», a ainsi déclaré le ministre de l'Immigration Marc Miller à des journalistes à Vancouver, après une rencontre avec des chefs d'entreprise.

«Cela ne veut pas dire que dans certaines zones où nous avons besoin d'une main d'œuvre essentielle il n'y aura pas de possibilité pour une sorte de régularisation à plus petite échelle», a-t-il précisé.

Une poussée conservatrice au Canada

Pourtant, en mai dernier, le ministre promettait toujours un programme «ambitieux» dans les mois à venir mais reconnaissait qu'il «ne serait pas pour tout le monde». Ces dernières années, le Canada a cherché à faire baisser par des réformes le nombre de migrants, qu'ils soient demandeurs d'asile, étudiants étrangers ou travailleurs temporaires.

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau, minoritaire, fait face à une opposition conservatrice qui cherche à provoquer des élections anticipées et à laquelle les sondages donnent 20 points d'avance. Les prochaines élections doivent techniquement se tenir avant le 20 octobre 2025.

Cette poussée conservatrice force donc les libéraux à se montrer plus stricte en matière d’immigration. «Il est clair que l'ère de l'approvisionnement illimité en main d'œuvre étrangère à bas coût est terminée», a commenté le ministre Marc Miller.

Peu après l'élection de Donald Trump aux États-Unis la semaine dernière, les autorités canadiennes avaient déclaré être en «état d'alerte» face aux promesses d'expulsions massives de migrants du nouveau président élu.

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