Avocate de Dominique Pelicot, Béatrice Zavarro ne s’attendait pas à une répercussion mondiale du procès des viols de Mazan. Une situation qui la dresse seule contre tous.
Depuis près d’un mois, l’avocate Béatrice Zavarro défend l’un des principaux accusés de l’affaire des viols de Mazan, Dominique Pelicot, mari de la victime, Gisèle Pelicot. Elle a estimé auprès de CNEWS avoir le droit à «un procès équitable».
Dans les couloirs du palais de justice d’Avignon (Vaucluse), où se déroule le procès des viols de Mazan depuis près d’un mois, Béatrice Zavarro sait qu’avec son client, Dominique Pelicot, l’un des principaux accusés de cette affaire, ils sont seuls face au reste du monde.
Désignée comme «l’avocate du monstre», celle qui a prêté serment en 1996 au barreau de Marseille s’est donnée pour mission de rétablir la vérité, de comprendre la réalisation de ces faits, qu’elle a déjà qualifiés de «détestables».
«C’est un rôle d’accompagnement, je dois porter la voix de Dominique Pelicot», a expliqué l’avocate au micro de CNEWS.
«Personne n'est indéfendable»
«Je réfute l’idée de se dire qu’on n’a pas le droit à un procès équitable, surtout dans le pays dans lequel nous sommes et dans l’État de droit dans lequel nous vivons», a ajouté Béatrice Zavarro. Selon elle, «personne n’est indéfendable, il faut simplement avoir les bons arguments et pas les mauvais».
Par ses confrères, elle a été décrite comme «opiniâtre», «courageuse» et comme une personne qui prend ses dossiers «à bras le corps», mais «dans une main de velours».
L’avocate n’était néanmoins pas préparée à l’impact médiatique qu’a pris le dossier Pelicot : «J’ignorais totalement la presse internationale et l’impact mondial que pouvait avoir ce procès. Je comprends qu’il devient maintenant un sujet sociétal, mais on le doit à Gisèle Pelicot, qui a décidé d’ouvrir les portes de cette audience», avait-elle déclaré le 30 septembre dernier.
Pour Maître Zavarro, ce procès, qui va durer quelques mois, constitue un épisode essentiel dans l’évolution du sujet qu’est le viol.