Alors que la reprise des audiences est prévue pour ce lundi 4 novembre dans le procès des viols de Mazan, huit nouveaux accusés sont attendus à la barre. L'un d'entre eux est un homme séropositif de 63 ans qui est suspecté d'avoir violé Gisèle Pelicot à six reprises sans préservatif.
Une cruauté insoutenable. Ce lundi 4 novembre, le procès des viols de Mazan voit les audiences reprendre avec 8 nouveaux accusés qui seront prochainement entendus. Parmi eux, Romain.V ans devra passer à la barre au cours de la semaine. Cet homme de 63 ans séropositif est suspecté d'avoir violé Gisèle Pelicot six fois sans préservatif, entre décembre 2019 et juin 2020. Touché par le VIH depuis 2004, le sexagénaire était au courant de sa séropositivité mais ne portait pas de protection au moment d'abuser de la victime.
Dans son ordonnance de mise en accusation, la juge d’instruction a souligné «la particulière dangerosité» de Romain V. Un homme à la personnalité trouble, qui serait le fruit d’un inceste entre son grand-père maternel et sa propre fille. Il a, lui-même, subi des abus sexuels de la part d’un prêtre lorsqu’il était enfant, rapporte Le Provence. En audition, enchaînant les déclarations fantaisistes, il est resté dans le déni, allant jusqu’à estimer qu’il était peut-être dans la personnalité de Gisèle Pelicot d’être «peu active», ajoute le quotidien phocéen.
un accusé à la personnalité trouble
Depuis le 2 septembre, 36 des 51 accusés ont déjà comparu devant la justice. La plupart de ces hommes sont poursuivis pour viols aggravés et risquent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle et jusqu'ici, la plupart des coaccusés ont nié les accusations de viol, prétendant ne pas avoir eu l'«intention» d'abuser de Gisèle Pelicot. La majorité d'entre eux disent avoir été invités à participer au scenario d'un couple libertin.
Une version mise à mal par Dominique Pelicot lui-même qui a assuré depuis le début que les hommes incriminés ne pouvaient pas ne pas savoir. Il a notamment décrit le strict protocole qu'il imposait à chacun de ces hommes, à savoir venir de nuit, se déshabiller dans la cuisine, se réchauffer les mains avant d'entrer à pas feutrés dans la chambre et chuchoter pour ne pas réveiller la victime, sédatée.
Les huit accusés qui seront interrogés lors des audiences de la semaine sont âgés de 30 à 63 ans.