Moins de deux semaines après sa nomination au poste de secrétaire d’État chargé de la citoyenneté, Othman Nasrou s’est rendu ce vendredi à une session du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Un moyen d’afficher la fermeté du gouvernement face au fléau de la radicalisation islamiste, notamment chez les jeunes.
Ce vendredi 4 octobre, Othman Nasrou, nouveau secrétaire d’État chargé de la citoyenneté, a participé à une session du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Il y a notamment affiché les volontés du gouvernement sur ce dossier, plutôt brûlant.
Cette session s’est déroulée à huis clos et a réuni plus de 180 acteurs de terrain, triés sur le volet. Parmi eux, des policiers et gendarmes, des agents de préfecture ou encore de l’Éducation nationale, autant de témoins de la radicalisation et de la violence d’un public de plus en plus jeune.
«Les principales sources de radicalisation sont de deux ordres. Il y a d’abord le renard, celui qui profite des faiblesses de nos jeunes et moins jeunes, et puis il y a les capacités de ces derniers à résister à la tentation de la violence et du racisme», a expliqué à CNEWS Étienne Apaire, secrétaire général du CIPDR.
Des chiffres inquiétants
De son côté, Othman Nasrou a profité de cette occasion pour afficher sa fermeté, et celle du gouvernement, sur le sujet : «Le pas de vague, c’est terminé. Il faut que tous nos agents qui sont sur le terrain sachent que l’État sera à leur côté quand il s’agira, à chaque fois, de défendre la laïcité et de lutter contre la radicalisation».
Les derniers chiffres sont sans appel. Alors que les adolescents ne représentaient qu’à peine 1% des mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste en 2022, ce chiffre s’élève désormais à 21% pour la période de janvier à juillet 2024. En 2023, il avait déjà augmenté et était passé à 10%, selon les données du parquet national antiterroriste.
Un dossier brûlant donc, désormais entre les mains du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Othman Nasrou a, quant à lui, promis de dynamiser la riposte contre le séparatisme.
