1500, c'est le nombre de postes d'interne en médecine qui seront supprimés à la rentrée. Une situation qui inquiète les professionnels de santé face au manque de personnel déjà important. Les étudiants en sont mécontents et le font entendre, une pétition a même été lancée.
Les hôpitaux en danger ? La baisse dratique du nombre d'internes pourrait entraîner une dégradation du niveau de soins due à un manque d'effectif. Ces derniers représentent parfois jusqu'à 40% de l'effectif d'un hôpital.
Le gouvernement justifie cette baisse du nombre de postes d'internes ouverts par la diminution du nombre de candidats aux concours pour débuter l'internat. Une diminution qui s'explique par la fronde même des internes. Le concours a été modifié, avec une nouvelle version qui instaure notamment une note couperet de 14/20 pour pouvoir passer l'examen oral.
Pour le radiologue et membre de l'URPS, Pierre-Jean Ternamian, le gouvernement a commis une lourde erreur en supprimant ces postes : «Ca reste une folie, on est déjà sous tension. Essayer de trouver un médecin traitant, c'est le parcours du combattant et supprimer 1500 postes va avoir un effet délétère sur un système de santé à bout de souffle».
Des négociations ont été ouvertes dans l'espoir de trouver un accord et éviter aux hôpitaux de se retrouver dans une situation irréversible.