Dans un communiqué publié sur Facebook et sur son site internet, l'hôpital Nord Franche-Comté situé à Trévenans (Territoire de Belfort) a annoncé avoir activé un plan blanc et recommande à ses «usagers d’appeler le 15 avant de se rendre aux urgences».
«Nous recommandons les usagers d’appeler le 15 avant de se rendre aux urgences ou de contacter leur médecin traitant», a écrit l'hôpital Nord Franche-Comté sur Facebook pour annoncer l’activation de son plan blanc.
Pour rappel, il s’agit d’un outil inscrit dans la loi depuis 2004 mis à disposition des établissements en cas d’afflux massif de patients. S’il est déclenché, un hôpital sera en mesure de planifier «la mise en œuvre rapide et rationnelle des moyens indispensables» face à une situation exceptionnelle indique l’Agence régionale de santé (ARS).
Le directeur de l’Hôpital Nord Franche-Comté a donc décidé d’activer le plan blanc le samedi 17 août «compte-tenu des flux non maitrisés d’admissions au service d’accueil des urgences, de la saturation des capacités d’hospitalisation, des tensions exercées sur la gestion des effectifs et des mesures d’exception à engager pour répondre aux besoins de santé de la population du territoire Nord Franche-Comté», a précisé l’hôpital situé à Trévenans (Territoire de Belfort) à l'AFP.
Sensation de déjà-vu
«On a une saturation du service des urgences, car nous sommes les seuls à assurer la permanence des soins. La moyenne haute est à environ 250 patients accueillis par jour, il en faudrait 100 de moins pour tourner correctement», a déclaré à l'AFP Mélanie Meier, aide-soignante et déléguée CFDT au sein de l'hôpital.
«On n'arrive pas à garder les patients à domicile, des associations d'aide à domicile doivent refuser des bénéficiaires par manque de personnel, et on n'arrive pas non plus à les faire sortir des urgences, parce qu'on manque de lits de médecine et de places en Ehpad. Donc l'hôpital accueille tous les patients, même si certains ne relèvent pas de ses compétences», a-t-elle ajouté.
«Toute aide de la réserve sanitaire sera une bouffée d'oxygène pour les collègues», a assuré cette déléguée syndicale. Au printemps déjà, l'hôpital avait sollicité le renfort de personnels de santé pour répondre aux besoins. Il avait déclenché son plan blanc à quatre reprises au moins en 2023.