Une adolescente menaçant de se suicider à été sauvée grâce à la réactivité d'une internaute, aux forces de l'ordre et à la mobilisation des réseaux sociaux.
«Elle me manque, je vais la rejoindre». Quand elle a reçu ce message de la part d'une adolescente se présentant comme une amie de Lindsay, l'adolescente victime de harcèlement scolaire qui a mis fin à ses jours le 12 mai dernier dans le Pas-de-Calais, Sarah Frikh a su qu'elle devait agir vite. Cette consultante en cyberharcèlement est parvenu à mettre cette inconnue en sécurité grâce à la mobilisation des internautes et des forces de l'ordre.
Sarah Frikh était en direct sur son compte TikTok, samedi 3 juin, lorsque cette jeune femme en détresse lui a écrit. «Elle allait se suicider malheureusement, explique-t-elle auprès de CNEWS. Elle voulait rejoindre son amie. J'étais interpellée, je me suis demandée si c'était un faux compte ou un vrai. Mais c'était vraiment un message de détresse».
Urgence absolue
une copine de #Lindsay est venue sur mon live pour nous annoncer son projet de suicide
J’essaye de retrouver ses parents, il faut que j’ai les parents de Lindsay en urgence
J’ai alerté la police qui m’a parlé comme à une M je ss choquée !#JusticePourLindsay pic.twitter.com/XeDjugjiGS— Kayaa (@sarahfrikh) June 3, 2023
La gendarmerie s’est déplacée et la jeune fille a été mise en sécurité tout est rentré dans l’ordre#HarcelementScolaire #Lindsay pic.twitter.com/NTkMRS7vqP
— Kayaa (@sarahfrikh) June 3, 2023
La consultante en cyberharcèlement a interrompu son live pour poursuivre la discussion et garder le contact avec celle qui disait être une amie de Lindsay. Cette dernière a continué d'exprimer sa souffrance, lui écrivant notamment : «Je ne sais pas si je sers à quelque chose dans ce monde».
Alarmée, Sarah Frikh a prévenu la police et leur a donné le contact de l'adolescente, tout en mobilisant sa communauté sur les réseaux sociaux pour donner de la visiblité à son alerte. Heureusement, la jeune fille a pu être localisée et prise en charge quelques heures après ce signalement. D'après la consultante en cyberharcèlement, le lieu ou a été géolocalisée l'enfant était bien «dans les alentours de chez Lindsay».
Sur Twitter, la gendarmerie a remercié Sarah Frikh pour sa réactivité et rappelé que toute violence, mise en danger des personnes, menace, apologie du terrorisme, injure, diffamation, incitation à la haine raciale, discrimination ou atteinte aux mineurs peut être signalée sur la plate-forme PHAROS, mise en place par le gouvernement en 2009.