Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a déploré jeudi 1er juin le suicide de Lindsay, collégienne de 13 ans, survenu le 12 mai dernier, après des mois de harcèlement scolaire.
«À l'évidence, il s'agit d'un échec collectif», a déclaré sans détour le ministre de l'Intérieur Pap Ndiaye jeudi 1er juin, évoquant le suicide de Lindsay, l'adolescente de 13 ans, qui a mis fin à ses jours le 12 mai dernier, après des mois de harcèlement scolaire au sein de l'établissement Bracke-Desrousseaux, à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
«C'est une tragédie pour ses proches, pour l'Éducation nationale et pour le pays, comme pour le suicide de n'importe quel jeune», a-t-il complété, quelques heures après que la famille a annoncé avoir porté plainte contre le rectorat, et contre Facebook.
Plus tôt dans la journée les parents de Lindsay et l'avocat de la famille avaient donné une conférence de presse. En plus des annonces concernant les plaintes, une lettre de l'adolescente avait été dévoilée et lue par Me Pierre Debuisson : «Chers parents, si vous lisez cette lettre, c’est que je suis sûrement partie. Je suis désolée d’avoir fait ça mais je n’en pouvais plus», écrivait déjà la jeune fille de 13 ans, de nombreux mois avant son passage à l'acte.
Le proviseur complice des harceleuses de Lindsay ?
La lettre évoquait également une inaction, voire une complaisance de la part du proviseur de l'établissement Bracke-Desrousseaux.
«Je ne pouvais même pas me confier au directeur car il était avec elles, il ne voulait rien entendre», a lu l'avocat de la famille, reprenant les écrits de Lindsay, dont la meilleure amie a fait l'objet de menaces depuis son suicide.
Quatre mineurs ont été mis en examen pour «harcèlement scolaire ayant conduit au suicide».
Une cinquième personne, majeure, a également été mise en examen pour «menaces de mort». Tous ont été placés sous contrôle judiciaire.