Les représentants des syndicats de police étaient réunis à l'Élysée ce vendredi pour discuter d'une nouvelle loi «anti-casseurs» avec Emmanuel Macron et le gouvernement. Des représentants qui sont sortis confiants du palais, armés de propositions visant à mettre un terme aux violences extrêmes des dernières manifestations.
L'État sous pression policière. Ce vendredi, les syndicats des forces de l'ordre étaient reçus à l'Élysée par Emmanuel Macron pour discuter des nouvelles violences lors des manifestations contre la réforme des retraites. L'objectif : donner au président de la République et au gouvernement des propositions visant à mettre en place une loi anti-casseurs, défendue notamment par Gérald Darmanin.
À la sortie du palais, où ils seront de nouveau reçus lundi, les représentants syndicaux étaient confiants quant à l'issue des discussions : «Le point principal c'est faire comprendre au casseur qu'il n'a plus le droit de venir aux manifestations. Comment ? En l'assignant à résidence, en le faisant pointer au commissariat pour ne pas qu'il y aille et surtout derrière qu'il y ait le cheminement judiciaire nécessaire. Si toutefois on le retrouve à la manifestation et qu'il continue, il doit être sanctionné sévèrement», a expliqué Fabien Vanhemelryck, secrétaire général Alliance.
Casseurs protégés, policiers en danger ?
Certains policiers sont encore très marqués par les violences commises lors des manifestations du 1er-mai. 406 d'entre-eux ont été blessés lors des affrontements tendus avec les black blocs à travers la France, dont 31 ayant nécessité une hospitalisation. Un CRS avait notamment reçu un cocktail molotov en plein visage boulevard Voltaire.
En 2019, la première loi anti-casseurs prévoyait déjà de donner la possibilité aux préfets de délivrer des interdictions de manifester à des personnes présentant une «menace d’une particulière gravité pour l’ordre public», mais le Conseil constitutionnel l'avait finalement censurée. Les représentants des syndicats de police demandent cette fois des peines plancher pour les casseurs et la sanctuarisation de l'utilisation des drones lors des manifestations.