Moins d’une semaine après que l’auteur des menaces de mort proférées à l’encontre du proviseur du lycée parisien Maurice Ravel a été condamné à une amende de 600 euros et un stage de citoyenneté, la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet a annoncé le déploiement de dispositifs de protection policière pour le corps enseignant si nécessaire.
Mieux protéger le corps enseignant. La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a dévoilé ce dimanche 24 novembre dans un entretien au JDD, de nouvelles mesures visant à protéger les enseignants et les proviseurs des établissements scolaires en cas de menace, d’agression ou d’attaque.
«Nos professeurs et chefs d’établissement méritent le soutien de toute la nation», a rappelé la ministre. «Désormais, ils bénéficient d’une protection fonctionnelle systématique qui leur garantit une assistance juridique, matérielle et, dès que cela est nécessaire, ils peuvent bénéficier d’une protection policière», a ajouté Anne Genetet.
Des mesures pour «rétablir l’autorité à l’école»
Dans le détail, en plus d’une protection policière, des équipes mobiles pourront intervenir pour garantir la sécurité et la protection des établissements scolaires.
Un professeur contesté dans son enseignement de la laïcité pourra faire appel à un référent académique formé pour le conseiller, le soutenir et, si besoin, assister à ses cours pour l’accompagner dans ses missions.
Pour «rétablir l’autorité à l’école», Anne Genetet «y travaille avec la communauté éducative et des chercheurs, pour proposer un plan d’action adapté». «Ce chantier inclut également une réflexion sur les infractions scolaires : leur définition, les sanctions appropriées, et le suivi des élèves en cas d’exclusion définitive, afin d’éviter leur marginalisation», a-t-elle conclu.