La manifestation du 1er-Mai à Lyon a été une des plus violentes de France. Ciblés par des projectiles, plusieurs policiers présents sur place ont été blessés. L’un d’eux témoigne pour CNEWS.
«Cette journée-là, c’est la haine qu’ils avaient». Blessé à la cheville lors de la manifestation du 1er-Mai, à Lyon, un policier témoigne de la violence subie par les forces de l’ordre.
En effet, la ville des Lumières a été le théâtre de véritables scènes de violences entre les policiers et les manifestants lors de la journée initialement dédiée à la lutte pour les droits des travailleurs. En plus des dégâts matériaux visibles dans plusieurs quartiers de la ville, certains policiers ont également été pris à partie.
«Ils voulaient se faire du flic» a affirmé un des policiers présents sur place, blessé à la cheville, qui a souhaité rester anonyme.
Pour lui, les jets de cocktails Molotov et de bombes d’acides sur les forces de l’ordre sont des «tentatives de meurtre».
Des violences qu’il ne comprend pas : «je défends mon pays et la République». Malgré tout, ce policier souhaite poursuivre les missions qui lui seront confiées : «je compte faire mon boulot jusqu’à la fin, jusqu’au bout».
«On ne peut pas continuer à voir nos collègues tomber»
Interrogé par CNEWS, le représentant du syndicat Alliance Police Nationale Eric Henry a réagi : «ça fait plusieurs années que les collègues sont surutilisés et qu’ils doivent faire face à diverses échéances plus ou moins violentes».
«On ne peut pas continuer à voir nos collègues tomber» a-t-il ajouté.
Eric Henry s’inquiète déjà de la prochaine manifestation, prévue le 6 juin prochain.
Les quatre principaux syndicats de policiers doivent être reçus ce vendredi matin à l’Élysée. Ils réclament la fin de l’impunité ainsi que la promulgation rapide d'une loi anti-casseurs.