Le gouvernement s’apprête à dévoiler le 10 janvier son projet de réforme des retraites, qui vise notamment à allonger l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans…Parmi les questions centrales, celle de la pénibilité au travail.
Casse-tête en perspective. Le projet de réforme des retraites du gouvernement doit être dévoilé ce mardi. En prévision un départ à 64 ou 65 ans mais aussi le retour du critère de pénibilité. CNEWS est allé à la rencontre d’un boucher dont le métier pourrait être qualifié de pénible par la future réforme.
Porter des charges lourdes, découper des kilos de viandes et se tenir prêt à accueillir la clientèle, c’est le quotidien de Tiago da Palma artisan boucher. Ces journées de travail durent au moins une dizaine d’heures. Un métier éprouvant.
«Déjà les horaires, je pense que ça doit être le plus physique, après ce sont surtout des gestes répétitifs. Je suis encore jeune mais arrivé à un certain âge cela peut-être plus compliqué», explique-t-il.
La pénibilité un facteur de départ anticipé à la retraite
Selon le gouvernement, le port de charges lourdes sera réintégré comme facteur de pénibilité mais un départ anticipé à la retraite devra se faire à condition d’un avis médical.
«Quand je prends la cuisse de bœuf, généralement c’est une soixantaine de kilos», détaille Tiago da Palma. Cependant, malgré la pénibilité, le boucher est passionné. «J’aime ce que je fais, je vais rester jusqu’à 65 ans, il y a de fortes chances. Après on va voir si le corps suit.»
Le gouvernement réfléchit aussi à la création d’un fond de prévention de l’usure professionnel pour les métiers identifiés comme pénibles. Si le projet de réforme n’a pas encore été dévoilé, les négociations ont déjà débuté entre le gouvernement et les syndicats.