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Retraites : «pas de deal» possible avec la CFDT en cas de report de l'âge légal

A trois jours de la présentation d’une réforme explosive des retraites, prévue mardi 10 janvier, les syndicats font monter la pression contre le gouvernement qui prévoit de mettre en oeuvre un probable report de l'âge de départ à 64 ans. Laurent Berger s'inscrit en faux contre l'argument de l'exécutif, assurant que la réforme des retraites tirerait sa légitimité de la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, dont elle figurait dans le programme. [THOMAS SAMSON / AFP]

A trois jours d’une réforme explosive des retraites, prévue mardi 10 janvier, le leader de la CFDT Laurent Berger a évacué, samedi 7 janvier, toute possibilité de «deal» entre l’exécutif et son syndicat, si le gouvernement maintient le très probable report de l’âge légal de la retraite.

«Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposé à la réforme avec une mesure d’âge. Il n’y aura pas de deal avec la CFDT», a affirmé Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dans une interview publiée sur Le Parisien.

A trois jours de la présentation d’une réforme explosive des retraites, prévue mardi 10 janvier, les syndicats font monter la pression contre le gouvernement, qui prévoit de mettre en oeuvre un probable report de l'âge de départ à 64 ans, avec des mesures d'accompagnement sur l'emploi des seniors ou la pénibilité.

Riposte commune

«Si Élisabeth Borne continue de penser que la bonne réforme, c’est le report de l’âge légal, on fera tout pour que le gouvernement recule.

Et on utilisera tous les leviers qui sont les nôtres !», a averti le patron du premier syndicat français, qui retrouvera ses homologues mardi soir, pour envisager une riposte commune face au projet gouvernemental.

Eviter l'élection de Marine Le Pen

Laurent Berger s'inscrit par ailleurs en faux contre l'argument de l'exécutif, assurant que la réforme des retraites tirerait sa légitimité de la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, dont elle figurait dans le programme. «Si l’on s’est autant démenés entre les deux tours de la présidentielle, c’est pour éviter l’élection de Marine Le Pen, ce n’est, évidemment, pas parce qu’on voulait les 65 ans», a-t-il déclaré.

Celui-ci demande en outre aux mouvements politiques de laisser les syndicats mener le mouvement social qui se profile, alors que les partis de gauche, réunis sous la bannière de la Nupes, prévoient un meeting commun dès le 17 janvier à Paris.  

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