La Somme va expérimenter le RSA conditionnel a confirmé, ce samedi sur CNEWS, Stéphane Haussoulier, le président du Conseil départemental. Le dispositif prévoit de conditionner l’accès à cette aide à une activité dans des entreprises ou des collectivités territoriales, ou à une formation.
Le feu vert a été donné. Lundi 19 septembre, le Conseil départemental de la Somme s'est prononcé en faveur d’une expérimentation du revenu de solidarité active (RSA) conditionnel à destination des allocataires du département.
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le dispositif vise ainsi à proposer une activité de quinze à vingt heures aux bénéficiaires du RSA, au profit d’une collectivité, d’une entreprise ou de formation. En cas de refus, les sommes versées au titre du RSA, financées et gérées par les Conseils départementaux, seront suspendues.
«Nos concitoyens qui sont les moins payés ne comprennent pas que nous ayons des gens qui ne participent pas à l’effort national», s'est justifié, ce samedi sur CNEWS, Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme, qui fait office de pionnier en la matière.
Un «temps partiel déguisé», selon les opposants
Si certains y voient un temps partiel déguisé, pour d’autres, il s’agit d’une chance de promouvoir la valeur du travail.
D'après Stéphane Haussoulier, partisan de la seconde option, «c’est de plus en plus incompréhensible que des milliers d’offres d’emploi ne soient pas pourvues alors même qu’elles existent (…) et qu’elles ne nécessitent pas toujours de grande formation».
Alors que la Gironde l’a rejetée, plusieurs autres départements tels que l’Essonne ou la Seine-Maritime sont eux aussi candidats à l’expérimentation du RSA sous condition, avant sa généralisation à l’ensemble du territoire début 2024.