Plusieurs syndicats ont annoncé ce jeudi une grève interprofessionnelle pour le mardi 18 octobre. Les salariés sont appelés à manifester pour «les salaires et la défense du droit de grève».
La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont appelé à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles mardi 18 octobre, selon un communiqué lu lors d'une conférence de presse au siège de la CGT ce jeudi.
La réponse c’est la grève le 18 octobre https://t.co/yuKvmkQipf
— La CGT (@lacgtcommunique) October 13, 2022
Les salariés sont appelés à manifester pour «les salaires et la défense du droit de grève», après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l’industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant.
L'Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l'intersyndicale, n'ont pas souhaité le signer, selon Catherine Perret de la CGT.
La réquisition comme détonateur
La décision du gouvernement de recourir à des réquisitions pour permettre la distribution de carburants, «a été un détonateur», avait déclaré Simon Duteil, codélégué général de Solidaires. «C'est une rupture du contrat démocratique», avait-il ajouté.
Outre l'appel à la grève de mardi, Solidaires souhaite proposer à ses structures adhérentes d'organiser «des assemblées générales de reconduction».
Ce mouvement de mardi devrait également toucher la SNCF et la RATP, la CGT-Cheminots et Sud-Rail ayant appelé à la grève pour l’augmentation des salaires.
L'UFSE-CGT, premier syndicat de la fonction publique, a à son tour appelé à la grève le mardi 18 octobre. Des préavis ont été déposés pour les trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière). La Fédération des Services publics a précisé que cette grève avait pour objectif de «soutenir les actions décidées par les grévistes dans les raffineries, pour réaffirmer nos revendications salariales (10 % d’augmentation du point d’indice tout de suite), notre rejet de la réforme des retraites voulue par Macron et notre attachement au droit de grève et aux libertés syndicales».
Selon une note du renseignement territorial, consultée par CNEWS et d’autres médias, les autorités craignent une «possible contagion» du mouvement social à d’autres «branches interprofessionnelles», notamment aux dockers, aux agents portuaires, aux agents des centrales nucléaires ou encore au secteur automobile.