L'Essonne veut faire partie des premiers départements à expérimenter le RSA sous condition, avant l'éventuelle généralisation en 2024.
La mesure figurait dans le programme 2022 d'Emmanuel Macron. Le Revenu de Solidarité Active (RSA), qui assure un minimum de revenu aux personnes sans ressources, pourrait bientôt être conditionné à 15 à 20h d'activité ou de formation par semaine.
Dix départements seront choisis pour tester ce dispositif, dont les modalités sont encore floues. L'Essonne (Ile-de-France) compte être parmi les pionniers.
Le RSA sous condition est défendu par le président du Conseil départemental, François Durovray : «Moi, je ne me satisfais pas d'avoir d'un côté plusieurs centaines, voire milliers d'emplois de serveurs dans les restaurants, d'aides-soignants dans les EHPAD, et d'un autre côté, 31.500 bénéficiaires du RSA», explique-t-il au micro de CNEWS. «Il faut qu'on aide ces personnes privées d'emploi, qu'on leur donne ce coup de pouce, en leur mettant le pied à l'étrier.»
Plusieurs personnes sont favorables à cette mesure. «Le RMI (Revenu minimum d'insertion, ancêtre du RSA), on avait un peu oublié ce que le 'I' voulait dire», assure une habitante de Massy (Essonne). «Je pense qu'effectivement cela pourrait permettre à certains de retrouver un rythme de vie».
«Il y a des gens qui sont chez eux, qui ne travaillent pas, et qui gagnent quand même de l'argent à la fin du mois», dénonce un autre riverain au micro de CNEWS.
Le RSA sous condition pourrait être généralisé à tout le territoire d'ici 2024. Pour rappel, celui-ci donne droit à environ 600 euros par mois pour une personne seule et sans ressources. Près d'1,95 millions de Français touchent cette prestation.