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Paris : le fléau des «dark stores» agace les riverains

Dans la capitale, les sites de livraisons de produits alimentaires se multiplient depuis plusieurs années. Installés au rez-de-chaussée d’immeubles d’habitations, les «dark stores», entrepôts qui servent à préparer les commandes express passées sur Internet, sont au cœur de nombreuses plaintes.

Bruits jusqu’à trois heure du matin, déchets alimentaires dans la rue, livreurs roulant sur le trottoir… depuis leur installation dans la capitale, les «magasins fantômes» privent les Parisiens de leur tranquillité.

En effet, ces «quick commerce» (commerce rapide) qui ne cessent de se multiplier, sont souvent installés illégalement, comme dans les rez-de-chaussée d’immeubles.  

En 2020, les courses alimentaires livrées à domicile, et assurées par plusieurs start-up tels que Flink, Cajoo, Gorillas et autres, ont progressé de 45%, selon l’Atelier Parisien d'Urbanisme.

«Personnes mal-éduquées qui roulent sur les trottoirs»

«En janvier 2022, plus de 80 dark stores appartenant à une dizaine d’enseignes ont été recensés sur le territoire parisien et sa proche banlieue, répartis dans les quartiers les plus denses en population et les plus attractifs en clients potentiels», note l'Apur dans son rapport.

Parmi les problèmes recensés par les habitants, on note la présence des «personnes mal-éduquées, se garent n’importe où, roulent sur les trottoirs, prennent les sens interdits», comme l’affirme une habitante du 17e arrondissement de Paris au micro de CNEWS.

45 entrepôts FERMÉS

La mairie de Paris a demandé aux différents acteurs du «quick commerce» la fermeture de 45 «dark stores» qui ont été «créés illégalement» dans la capitale, avait indiqué lundi 7 mars à l'AFP le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire.

«Sur 65 dark stores qui ont été instruits» par les services de l'urbanisme de la mairie à la suite de remontées d'informations de Parisiens, «45 sont illégaux», avait-t-il expliqué.

Ces «dark stores» sont considérés par la mairie et les services de l'urbanisme comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.

«Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l'ont pas fait, ce qui est une infraction au code de l'urbanisme», avait-il détaillé le premier adjoint PS.

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