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L’agglomération grenobloise touchée par une septième fusillade sur fond de trafic de drogue au mois d’août

Au moins sept fusillades entre trafiquants de stupéfiants en moins d'un mois, un mort et une dizaine de blessés : Grenoble et son agglomération connaissent un été brûlant, que les autorités n'hésitent plus à qualifier de «guerre des gangs».

Une agglomération à feu et à sang. Une fusillade en lien avec le trafic de drogue a éclaté dans la soirée de ce mercredi à Échirolles, près de Grenoble, faisant ainsi un blessé par balles.

C’est le 17e épisode de violences par armes à feu dans l’agglomération grenobloise depuis le début de l’année. En cause, une guerre des gangs et des trafics qui bouleversent le quotidien des habitants.

«Il y a un sentiment d’insécurité au quotidien. Ce n’est même plus un sentiment mais la réalité. On vit dans la peur permanente. Le quotidien est tellement anxiogène que je pense à déménager», a témoigné Maxime, un habitant de la banlieue grenobloise, sur CNEWS.

Malgré six opérations «places nettes» mises en œuvre dans le département, la situation continue de dégénérer alors que la préfecture de l’Isère réaffirme sa détermination.

«Nous sommes, grosso modo, sur une vingtaine de points de deal mais les actions qui se répètent depuis le début de l’année permettent de stabiliser, voir de faire baisser ce chiffre. C’est vraiment grâce aux actions quotidiennes et à celles spécifiques que nous pouvons attaquer et destabiliser ce trafic», a détaillé Laurent Simplicien, le secrétaire général de la préfecture de l’Isère, sur notre antenne.

Ces actions sont néanmoins insuffisantes pour le syndicat de police Unité du département, qui déplore principalement un manque d’effectif.

«Il y a 100 unités de moins dans les effectifs du département, c’est énorme. Tous les groupes opérationnels sont en déficit. L’investigation est dans le même cas donc déjà, la première réponse à avoir de la part de l’Etat concerne les effectifs. Derrière, il faudrait mener une réflexion suivie de directives claires et nettes avec une priorisation des choses à faire», a regretté Brice Gajean, le secrétaire départemental du syndicat Unité de l’Isère, sur CNEWS.

Selon la préfecture de l’Isère, depuis le début de l’année, 72 personnes ont été interpellées dans l’agglomération grenobloise.

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