Un employé des pompes funèbres du Gard a découvert un couteau long de 33 centimètres enfoncé dans le thorax d'un quinquagénaire, au cours de sa toilette mortuaire. Le médecin ayant constaté le décès de l'homme n'avait pas vu la lame et a conclu à un suicide.
Un détail important, qui est passé inaperçu. En s’occupant de la dépouille d’un homme de 54 ans, un employé des pompes funèbres du Gard a fait une découverte édifiante : la présence d’un couteau de 33 centimètres dans la cage thoracique du quinquagénaire, invisible de l’extérieur.
Selon le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, contacté par nos confrères de France 3, le «couteau de 33 cm, manche compris, était enfoncé dans la cage thoracique du mort».
L'homme est décédé à la fin du mois de novembre, et le médecin ayant constaté sa mort avait conclu à un suicide, sans poser un obstacle médico-légal pouvant déboucher sur une enquête de police et une autopsie.
des lettres d'adieu retrouvées
Face à cette découverte, une enquête a finalement été ouverte en «recherche des causes de la mort» afin de définir s’il s’agissait d’un éventuel meurtre ou de corroborer la première thèse du suicide.
Une autopsie a ainsi été réalisée ce lundi 2 décembre, permettant au procureur de confirmer à l’AFP : «Le médecin légiste qui a mené l’autopsie, à Nîmes, ce lundi après-midi, confirme que le couteau découvert dans le thorax est bien à l’origine de la mort et que la manière dont le couteau a été enfoncé est compatible avec un geste suicidaire».
Le quinquagénaire, soigné pour souffrances psychologiques, avait été trouvé inerte dans le parc d’une clinique d’Aubagne, près de Marseille, où il était suivi. Un cutter avait été découvert à ses côtés, ainsi que des lettres dans lesquelles il indiquait mettre fin à ses jours.
À la demande de la famille, le corps avait ensuite été rapatrié dans le Gard, au Vigan, proche des Cévennes, où la découverte a été faite au cours de la toilette mortuaire.
«Une plaie plus ancienne, du même acabit que celle causée par le couteau, a par ailleurs été constatée par le médecin légiste. Manifestement, il avait déjà tenté précédemment de mettre fin à ses jours», a ajouté le procureur, qui précise tout de même renvoyer le dossier au parquet de Marseille «par précaution».