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Ligue 1 : pourquoi le gouvernement s’intéresse-t-il au match entre Saint-Etienne et Strasbourg ?

Lors de la rencontre de Ligue 1 entre l'AS Saint-Etienne et Strasbourg, le 19 octobre dernier, des chants homophobes ont été scandés par les supporters des Verts. [Icon Sport]

Dimanche, le gouvernement a demandé à la Ligue de football professionnel pourquoi le match de Ligue 1 entre Saint-Etienne et Strasbourg n’avait pas été interrompu. Lors de la rencontre, le collectif «Rouge Direct» a constaté des chants homophobes à destination des Lyonnais.

Le gouvernement ne compte pas lâcher du lest. Après les chants homophobes survenus le 19 octobre dernier lors du match entre le PSG et Strasbourg, au Parc des Princes, le ministre des Sports, Gil Avérous, avait préconisé un arrêt des rencontres en cas de problème. Il avait demandé aux instances du football français d’appliquer strictement le protocole de la Fifa, qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu'au match déclaré perdu par l'équipe qui reçoit.

Mais, dimanche soir, Othman Nasrou, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a demandé à la Ligue de football professionnel (LFP) d’expliquer «pourquoi le match Saint-Etienne/Strasbourg n’a(vait) pas été interrompu», samedi. Le secrétaire d’Etat a rappelé, dans un message posté sur X, qu’avec Bruno Retailleau et le ministre des Sports, ils avaient «dit aux instances du football (leur) détermination à faire cesser les chants homophobes». 

Des plaintes déposées contre la LFP et DAZN

«La @LFPfr doit nous expliquer pourquoi le match Saint-Étienne - Strasbourg n’a pas été interrompu», a-t-il conclu dans son post. Mais concrètement, que s’est-il passé ? Dimanche, le gouvernement a été interpellé par le collectif «Rouge Direct» dans un message diffusé sur X. Ce dernier était accompagné d’une vidéo de chants, adressés aux Lyonnais. L’OL doit recevoir l’AS Saint-Etienne dimanche prochain, pour le premier derby entre les deux formations depuis le retour des Verts en Ligue 1.

«Nous demandons au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et au ministre des Sports Gil Avérous, ainsi qu’à la Ligue de football professionnel d’agir enfin. De nouvelles plaintes seront déposées par Me Étienne Deshoulières contre la LFP et DAZN dès lundi», a assuré le collectif. 

Une démarche trop compliquée ?

Le 24 octobre dernier, Bruno Retailleau avait réuni au ministère de l'Intérieur les dirigeants du football professionnel français, avec la présence de Gil Avérous et Othman Nasrou à cette réunion.

À l'issue de cette dernière, le ministre des Sports avait demandé aux instances du football d'appliquer strictement le protocole de la Fifa qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu'au match déclaré perdu par l'équipe qui reçoit, en cas de problèmes (homophobie, racisme, violences etc..). En revanche, Bruno Retailleau avait jugé pour sa part qu'«arrêter les matches» était «très compliqué» et n'était «pas la bonne solution».

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