Après l’argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo, Axel Bourlon, athlète de petite taille, entend soulever un métal plus brillant à Paris cette année. Rencontre avec ce Roannais de 33 ans, tombé par hasard dans sa discipline.
«Il y aura peut-être un rapport avec Paris», a déclaré à CNEWS Axel Bourlon, haltérophile handisport en référence au prochain tatouage qu’il se fera. Sur son avant-bras gauche, trônent les Agitos – le symbole des Jeux paralympiques – et sa médaille d’argent, remportée à Tokyo, dont il voulait «garder un souvenir de ce moment fort». Ce mercredi 4 septembre, Axel Bourlon disputera son unique épreuve dans la catégorie des moins de 54 kg.
À 33 ans, ce Roannais cumule déjà un palmarès bien fourni. En dehors de son statut de vice-champion paralympique, il compte deux coupes du monde, un titre de champion d’Europe, 15 titres de champion de France et de nombreux records nationaux à son actif. Pourtant, l’haltérophilie ne s’est pas imposée à lui comme une évidence.
«J'ai commencé le développé couché dans le but de me renforcer musculairement parce que je voulais apprendre à nager», a expliqué Axel Bourlon à CNEWS. «Par rapport à ma morphologie et mon handicap, [le sportif est atteint d’achondroplasie, une maladie génétique caractérisée par un retard de croissance, Ndlr] je n'étais pas assez musclé du haut de mon dos pour pouvoir nager correctement», a-t-il poursuivi.
20 ans de carrière
Si Axel Bourlon se passionne pour plusieurs sports comme le football, le judo ou le basket et a pratiqué le hip hop pendant plusieurs années, il prend goût à la musculation et participe à sa première compétition à l’âge de 15 ans.
C’est d’ailleurs Martine Servajean, ancienne paralympienne aux Jeux de Sydney et d’Athènes en 2000 et en 2004 qui lui montre la voie. Aujourd’hui, le sportif s’entraîne aux côtés de Souhad Ghazouani. Considérée comme l’une des meilleures haltérophiles du monde, elle participera à ses sixièmes Jeux avec à son compteur, cinq médailles paralympiques, dont une en or obtenue à Londres en 2012.
«C’est ce qui m'a motivé encore plus à m'entraîner avec des athlètes qui ont un palmarès assez conséquent sur ma discipline», a renchéri Axel Bourlon qui compte également sur le soutien sans faille de sa compagne, de ses coachs et du reste de sa famille pour sa préparation mentale dans le cadre des compétitions.
S’il confie être impliqué «à 100%» dans ses Jeux de Paris, nul doute qu’il vise Los Angeles en 2028. Après un cycle de repos après l’événement, comme de nombreux sportifs, Axel Bourlon entamera un nouveau chapitre de carrière en visant l’or de l'autre côté de l’Atlantique.