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«J'ai eu la chance de porter mes deux passions à haut niveau», Maxime Valet, escrimeur et médecin du sport vise l'or aux Jeux paralympiques de Paris 2024

À 37 ans, Maxime Valet participe à ses troisièmes Jeux paralympiques. [Paris 2024/Jade DESHAYES]

Il débutera ses Jeux paralympiques dès ce mardi 3 septembre avec le sabre en individuel. Entre deux entraînements, Maxime Valet s’est confié à CNEWS sur son parcours, ses projets et son quotidien d’athlète, qu'il conjugue avec sa deuxième activité professionnelle.

Fleuret, sabre, épée, Maxime Valet, escrimeur handisport maîtrise chacune des armes de sa discipline et s’apprête à disputer sa première épreuve en individuel de sabre catégorie B ce mardi 3 septembre. À 37 ans, il participe à ses troisièmes Jeux paralympiques. L’escrime, Maxime Valet la pratique depuis ses 8 ans, debout pendant 15 ans, puis en fauteuil après un accident en 2009 qui a entraîné sa paraplégie.  

S’il s’est essayé à d’autres sports après cet événement comme le basket en fauteuil ou le tennis fauteuil, sa passion pour le maniement des armes ne l’a jamais quittée. «L'avantage qu'on a avec l'escrime fauteuil, c’est que ça ressemble à l’escrime debout», a assuré l’athlète à CNEWS. «On va avoir les mêmes sensations, le même matériel, les mêmes règles, la même technique (...). Ce dont j'avais peur, c'était de ne pas retrouver le sport que j'aimais à la suite de mon accident», a-t-il ajouté.  

Le peu de différences entre escrime et escrime fauteuil «nous permet de nous entraîner avec des valides», poursuit le sportif. Au-delà de son sport de prédilection qu’il exerce au plus haut niveau, le Toulousain trouve le temps pour son autre activité professionnelle qu’est la médecine du sport. «Ce n'est honnêtement pas simple» de s’organiser a-t-il concédé, mais «j'ai la chance d'être en partie détaché par ma fédération pour pouvoir m'entraîner et participer aux compétitions».  

Il partage donc ses «grosses journées» entre ses consultations de 9h00 à 19h00 et, ses entraînements de 19h30 à 22h00. Déterminé pourrait d’ailleurs être l’un des mots qui décrivent le mieux le sportif. Un athlète qui a conservé son rêve d’enfant : faire de la médecine et devenir escrimeur. Les médecins sont «un peu des magiciens», a-t-il assuré en se remémorant ses moments passés en cabinet lorsqu'il était petit. «J'ai eu la chance de porter mes deux passions à haut niveau», a-t-il poursuivi. Douze ans d’études plus tard, le voici aujourd’hui aux petits soins pour l’équipe de France Féminine de Rugby à XIII. 

Clap de fin pour les Jeux  

Alors qu’il vise la plus haute marche du podium à Paris, Maxime Valet a su tirer les leçons de ses expériences passées. Il y avait des choses que j'avais mises en place pour Rio et pour Tokyo que je ne voulais pas refaire. (...) Par exemple, pour Rio, toute ma vie ne tournait qu'autour de la préparation des jeux», a-t-il expliqué. Pourtant, «j'ai besoin d'un équilibre de vie entre le professionnel, la famille et le sport, c’est un schéma que je n’ai donc pas reproduit.»  

Après une médaille de bronze en individuel et par équipe obtenues à Rio, un titre de champion du monde par équipe (2015) et treize années au plus haut niveau, Maxime Valet entend prendre du recul pour se consacrer à d’autres projets, notamment personnels. Paris 2024 sera ainsi sa dernière compétition et Los Angeles ne pourra pas compter sur sa lame en 2028. 

Après les Jeux et une période de congés jusqu’au mois de janvier, l’athlète entend donc profiter de ses proches pour «leur rendre un peu tous les sacrifices qu'ils ont fait pour moi», a-t-il affirmé. 

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