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Jeux paralympiques 2024 : tout savoir sur Ihar Boki, le para athlète le plus titré de l’histoire

Depuis 2012, le nageur biélorusse Ihar Boki a décroché 18 médailles d’or en seulement quatre Jeux paralympiques. [REUTERS/Andrew Couldridge]

Lors des Jeux paralympiques 2024 de Paris, le nageur biélorusse Ihar Boki a décroché deux médailles d’or jeudi et vendredi dernier. Deux titres qui lui ont permis de devenir l’athlète masculin le plus titré de la compétition. Mais sa quête continue dans la capitale française.

Le Michael Phelps des Jeux paralympiques. Ce samedi, le nageur biélorusse Ihar Boki, qui concourt à Paris sous bannière neutre, peut écrire l’histoire. Un jour après être devenu l’athlète masculin le plus titré de la compétition, il peut décrocher une 19e médaille d’or paralympique à son palmarès. Un exploit.

18 médailles d'or depuis 2012

Comme aux Jeux olympiques, où Michael Phelps a tout raflé dans les bassins, le Biélorusse de 30 ans ne laisse que des miettes à ses adversaires. Depuis Londres 2012, en seulement quatre éditions des Jeux paralympiques, il a décroché 18 médailles d’or. Et à Paris, après ses titres décrochés jeudi et vendredi sur 100 m papillon et 100 m dos (catégorie S13, réservée aux déficients visuels), il peut encore viser deux autres sacres paralympiques. 

Sur le 100 mètres papillon, jeudi, le Français Alex Portal était tout proche de faire tomber le Biélorusse de 1,90 mètres, mais l’or lui a échappé à la touche. Une belle performance du Français, qui nageait contre le Michael Phelps des Jeux paralympiques. Ce dernier brille tant en papillon, qu'en dos ou en nage libre, en gagnant des titres paralympiques sur des distances allant de 50 à 400 mètres. 

20 médailles au total

Dans les bassins, le Biélorusse ne connaît presque que la victoire. Parmi toutes ses breloques, il ne compte qu’une médaille d’argent et une médaille de bronze. En revanche, si Ihar Boki est passé devant le tireur suédois Jonas Jacobsson (17 titres entre 1980 et 2012), le champion polyvalent italien Roberto Arson (16 titres entre 1964 et 1976) et le nageur britannique Mike Kenny (16 titres entre 1976 et 1988) au nombre de médailles d'or, les deux premiers comptent 27 et 26 médailles au total, plus que les 20 du Biélorusse. 

Tous sexes confondus, les vingt titres de la nageuse française Béatrice Hess sont égalables dès cet été, mais le record absolu de 32 titres (et 46 médailles) de l'Américaine Trischa Zorn entre 1980 et 2004 est hors de portée... pour l'instant.  

Une précocité

Sa quête des titres a commencé très jeune. Le Biélorusse s’est fait remarquer dans les bassins dès ses premiers championnats du monde aux Pays-Bas (2010) alors qu’il n’avait que 16 ans. Lors de ces Mondiaux, il avait remporté quatre titres.

Concrètement, quel est son handicap ? L’homme aux 18 titres paralympiques évolue dans la catégorie S13, pour les athlètes déficients visuels. Cela concerne des athlètes qui ont une cécité légère, au contraire des catégories S11 et S12, aux formes plus sévères. 

Ainsi dans la catégorie S11, les nageurs doivent porter des lunettes opaques et on doit les toucher avec une perche pour leur signaler l'approche du mur. Dans la catégorie S13, les nageurs possèdent une vision périphérique restreinte.

«Athlète individuel neutre»

A Paris, sur le podium, il ne fait pas face à son étendard national mais à un drapeau blanc avec inscrit AIN pour «athlète individuel neutre». C'est l'hymne paralympique qui retentit pour saluer ses succès. Car l’athlète biélorusse évolue sous bannière neutre en raison des sanctions internationales contre la Russie et ses alliés dans la guerre contre l’Ukraine.

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