Dans un octogone de MMA, il y a les deux adversaires comme acteurs principaux mais il y en a un troisième, l’arbitre. Un rôle important que beaucoup d’anciens combattants pratiquent.
Ce vendredi 23 juin, au Dôme de Paris dans l’octogone d’ARES Fighting Championship, il y aura les combattants MMA mais aussi les hommes en noir, à savoir les arbitres. Parmi eux, Loïc Pora. Ancien professionnel (7 victoires, 3 défaites), il s’est tourné vers ce métier il y a quelques temps pour rester au plus près d’une discipline qu’il aime depuis toujours.
Agé de 50 ans, il fait parti des précurseurs français dans la discipline, qui s’appelait pancrace à l’époque. Il a connu les plus grands combattants tricolores comme Cirylle Diabaté, David Baron, Moïse Rimbon et Tom Duquesnoy. Vrai bagarreur dans l’âme, il est resté proche des octogones pour donner des cours, des conseils mais aussi donc devenir arbitre.
Avoir «une expérience significative»
Et il cochait les cases puisque pour devenir arbitre MMA, il y a évidemment des formations mais la FRMMAF, la Fédération française de MMA réclame «une expérience significative». «En effet, le juge doit pouvoir reconnaître et comprendre les techniques utilisées pour avoir une bonne lecture du combat», comme il l'est indiqué sur le site officiel.
Depuis l’autorisation des combats de MMA en France, 20 officiels reconnus sont autorisés à encadrer les événements de MMA de la FMMAF et sont à disposition des organisateurs, précise la Fédération française. Mais il est toujours possible d'effectuer des démarches pour devenir officiel. Le nombre de compétitions se multipliant, la Fédération sera toujours en recherche d'arbitres.
Mais attention, ce métier n'est pas fait pour tout le monde. «La première des choses qui est pour moi la plus importante, c'est d’être passionné sur le fait d'arbitrer un combat quel qu'il soit, confie Loïc Pora, qui officie notamment dans la ligue ARES ou encore au KSW. Souvent, je réponds une chose qui est hyper importante pour moi. Je dis ‘si tu veux être arbitre juste pour briller, c'est que t'es pas la bonne place un arbitre’.»
Avec de nombreuses officialisations, désormais son rêve est évidemment d'arbitrer de grands combats à l'UFC. «J'ai goûté à l'UFC à Paris en septembre 2022, c'était extraordinaire. Être le premier français à arbitrer, c'est un honneur. Maintenant, je veux officier à Las Vegas, chez les Américains. Ce serait magique», conclut Loïc Pora. Ce qui serait logique pour un homme qui a tant donné pour le MMA.