Teddy Riner va tenter vendredi à partir de 4h du matin (heure française) aux JO de Tokyo de s’offrir un troisième titre olympique consécutif. Afin d’entrer définitivement dans la légende du judo.
Quoi de mieux qu’être prophète dans le pays de son sport ? Du haut de ses 2,03m, le patron des «lourds», avec ses dix couronnes mondiales et deux titres olympiques, rêve d’égaler l’exploit réalisé jusqu'ici par le seul Tadahiro Nomura, sacré chez les légers en 1996, 2000 et 2004.
Si, il y a quelques années encore, les doutes n’étaient pas permis quant à l’entrée en lice de Teddy Riner dans une compétition, cette année, il y en a. La faute à un genou gauche qui l’a énormément gêné ces derniers mois. Mais, il a su conserver le secret.
Le genou et les adversaires…
Ce n’est que lors de la diffusion d’un documentaire diffusé par France Télévisions que le champion français a révélé sa blessure. «A ce moment-là, je pensais que je m'étais fait les (ligaments) croisés... Je pensais que j'allais prendre sept mois et que c'était foutu, a-t-il d’ailleurs avoué à l’AFP. Ca va tellement vite, je me dis putain ça c'est grave, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal.» Mais heureusement plus de peur que de mal donc.
Reste que le Guadeloupéen n’arrivera pas en tant qu’invaincu sur les tatamis de Tokyo. Ses deux défaites en 2020, les premières depuis dix ans et après une série de plus de 150 succès d'affilés, sont venues mettre quelques doutes même si Riner a remporté le Masters de Doha en janvier. Comme pour montrer que l’empereur était toujours là à 32 ans.
Il faudra toutefois aller au combat vendredi pour se parer à nouveau d’or. Après un premier tour a priori gérable contre l'Autrichien Stephan Hegyi (22 ans), Teddy Riner pourrait en effet retrouver l'Israélien Or Sasson puis en quarts de finale, le Russe Tamerlan Bashaev, n°1 au classement mondial. Sans oublier, la présence du Géorgien Guram Tushishvili, champion du monde en 2018 et du Japonais Hisayoshi Harasawa (n°2 mondial).
Autant dire que la route ne sera pas facile pour lui entre son genou et ses adversaires. Mais l’Histoire ne s’écrit pas aussi aisément…