Plus de deux de mois de labeurs et d’efforts attendent les 33 skippers engagés sur le Vendée Globe. Et pour un peu de réconfort, ils ont dû se concocter un programme d’alimentation bien spécifique pour pouvoir tenir en pleine mer.
Avant d’embarquer pour un tour du monde à la voile sans escale, en solitaire et sans assistance, rien n’est laissé au hasard. Surtout pas la nourriture, essentielle au même titre que le sommeil et l’hydratation. Tout est préparé minutieusement jusqu’à un mois à l’avance. Certains navigateurs se sont mêmes adjoints l’aide et les conseils avisés de nutritionnistes. D’autant que les besoins ne sont pas du tout les mêmes ont fonction de l’endroit où ils se trouvent en mer et qu’ils doivent manger davantage pour compenser une consommation énergétique supérieure à celle d’un employé de bureau (4.000 kilocalories contre 2.800).
C’est donc un véritable équilibre qu’ils doivent trouver entre gras, sucre et protéines nécessaires à leur corps pour assurer leur masse musculaire et leur vigilance afin d'effectuer les plus de 40.000 kilomètres autour du globe. Ce jeu d’équilibriste concerne également la quantité de nourriture qu’ils emmènent avec eux. Elle est généralement comprise entre 120 et 180 kilos pour ne pas surcharger leur embarcation, le poids étant l’ennemi juré de la performance.
Et les menus sont loin d’être trois étoiles, avec des aliments pratiques aussi bien à conserver qu’à consommer. Leurs repas, qui doivent être pris de manière régulière pour éviter le moindre coup de mou, sont ainsi essentiellement constitués de plats préparés sous vide, de conserves et de nourriture lyophilisée. Surtout qu’à bord, la cuisine est plus que rudimentaire. Sans réfrigérateur mais avec un réchaud à gaz pour préparer des pâtes, du riz ou encore de la semoule.
Pour tromper la solitude et se remonter le moral, ils sont nombreux à partir avec quelques petits plaisirs gustatifs comme du chocolat, des bonbons, des noisettes, de la charcuterie ou du foie gras. Mais aussi du champagne qu’ils ouvrent lors des fêtes de fin d’année, qu’ils passent évidemment seul, et surtout au moment de franchir la ligne d’arrivée. Avant de s’offrir un bon restaurant. En espérant que cette année ils soient ouverts à leur retour sur la terre ferme.