Pour son 3e Vende Globe, dont le départ sera donné dimanche, Samantha Davies fera partie des 6 femmes engagée mais également des favoris. Mais à bord de son Initiatives-Cœur, elle aura aussi un autre objectif important.
Comment allez-vous à l’approche de ce grand départ ?
Tout va bien, je me suis bien reposée. Cela fait huit ans que je n’ai pas fait le Vendée Globe. La dernière fois, je n’ai pas réussi à finir la course malheureusement à cause d’un démâtage. Donc là forcément, je suis très motivée ! En plus, nous avons un super beau projet avec Initiatives-Cœur. Il y a la course et le projet, donc ça me motive encore plus. Hate d’être au départ.
Cette année, avec le confinement, c’est particulier…
Normalement, on est au village, on voit le public, on fait des dédicaces, on prend des photos, mais cette fois c’est un peu différent. On est confinés. Donc on profite en famille, je me repose un peu. Je fais des exercices physiques pour bien me conditionner et aussi mentaux… puisque je fais les devoirs avec mon fils de 9 ans (rires). Après lorsque nous serons en course, nous oublierons tout ce qu’il se passe. Ce sera notre parenthèse.
Quels sont vos objectifs sur ce Vendée Globe ?
J’ai un double objectif sur ce Vendée Globe. Déjà, j’ai de la chance d’avoir un bateau performant avec Initiatives Coeurs, il n’est pas tout neuf mais il est récent et a déjà fait ses preuves. Après, je ne me veux pas me mettre d’objectifs par rapport au classement. Mon véritable objectif, c’est plutôt en termes de temps. Je pense que je suis capable de battre le record existant d’Armel Le Cléac’h (74 j 03 h 35 min 46 s en 2017). Avec mon équipe, c’est ça notre objectif.
Avoir 6 femmes en lice, c'est une belle évolutionSam Davies, navigatrice
Et le second ?
Mon autre objectif, c’est de sauver 60 enfants. J’ai besoin de clics (chaque nouveau «like» sur la page Facebook ou abonné sur Instagram d’Initiatives-Cœur, les partenaires de Samantha s’engagent à verser 1 euros à la fondation Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui opère du cœur les enfants démunis qui n'ont pas la possibilité de l'être) pour récolter beaucoup d’argent. Pour sauver un enfant, il faut 12.000 euros.
Qu’emmenez-vous sur votre Initiatives Cœur pour rester en contact avec la terre ?
Mon fils m’a fait un trèfle à quatre feuilles qui va me porter bonheur. Après je reste en contact avec la terre. Avec Mécenat Chirurgie Cardiaque, j’aurai régulièrement des nouvelles pour savoir où nous en sommes pour les enfants. Je suis en contact avec mon team. D’ailleurs, j’ai demandé de poser une fresque avec la photo de toute mon équipe, car c’est avec eux que je travaille et ça va me motiver même dans les jours difficiles.
Votre compagnon, Romain Attanasio est également aligné. Comment ça se passe ?
On a des bateaux différents. Je dois être devant lui-même si c’est un aussi bon marin mais c’est la réalité de la performance de nos bateaux. Mais on a de la chance de pas être des concurrents directs mais plutôt une famille qui a de la chance de pouvoir faire cette aventure.
Cette année, les femmes (6 contre 0 il y a quatre ans) sont de retour. Une bonne nouvelle ?
Six femmes, c’est un bon signe d’évolution. L’important, c’est que l’on ait six femmes exceptionnelles. Les femmes dans cette course elles ont le niveau pour concurrencer les hommes et ainsi montrer aux jeunes que c’est possible de faire le Vendée Globe et de faire des courses aux larges. Je suis hyper fière d’être parmi elles. L’évolution est très positive. La seule chose négative, c’est qu’il n’y a pas de femmes avec un bateau neuf pour avoir l’équitabilité pour la victoire finale. Mais on va montrer que l’on est capable de faire très bien les choses.