Les footeux ont Football Manager, les voileux s'éclatent sur Virtual Regatta. Avec le départ du Vendée Globe, qui a eu lieu ce dimanche 10 novembre, le nombre de candidats prêts à boucler virtuellement le tour du monde à la voile pourrait atteindre un niveau record lors de cette édition.
Le Vendée Globe, surnommé l'Everest des mers, s'est élancé ce dimanche 10 novembre pour trois mois de course en solitaire pour les 40 skippers engagés dans la compétition, mais aussi pour les centaines de milliers de participants à la compétition sur le jeu Virtual Regatta. En 2020, plus d'un million de personnes avaient joué à ce jeu virtuel.
Et pour tenter d'avoir un bon classement, des joueurs e-sport de l'équipe MCES nous ont livré de précieux conseils.
Rester un navigateur assidu
Pour espérer gagner, il convient avant tout d'être assidu. «Il faut par exemple bien gérer son sommeil. Virtual Regatta est en effet un jeu sur lequel il faut revenir assez régulièrement, notamment durant la nuit, pour celles et ceux qui veulent vraiment tenter leur chance. Il ne faut pas oublier que cette course dure au moins 70 jours et que le jeu est calqué sur les conditions réelles de navigation», nous ont confié Jérôme Trogant et Tim Carpentier, joueurs de l'équipe MCES.
L’édition 2024 propose un nouveau système de gestion des polaires des voiles, offrant une plus grande précision dans le choix des réglages en fonction des conditions de vent. Les skippers du dimanche peuvent désormais affiner leur approche en fonction des changements de météo, simulant ainsi les décisions critiques que prennent les skippers réels.
Investir dans des options payantes
Si Virtual Regatta est un jeu gratuit, son modèle économique repose aussi sur l'achat d'options pour devenir plus compétitif. «Oubliez toute idée de victoire si vous espérez gagner le Vendée Globe avec un bateau de base», nous a expliqué Tim Carpentier avant d'ajouter qu'il fallait investir «d'abord dans des voiles professionnelles afin de gagner en vitesse, c'est essentiel».
«Des packs permettent aussi de jouer avec les options de programmation, dans le but de prédéterminer votre route durant la nuit par exemple. Ça ajoute du confort pour les joueurs et cela leur évite d'être présent toutes les 30 minutes pour gérer certains passages», a ajouté Jérôme Trogant.
Utiliser un routeur pour la météo
Comme pour les vrais marins, analyser et anticiper la météo reste un point clé pour espérer gagner. Pour vous informer sur ce point, différents routeurs météo existent et sont calqués sur la météo réelle. Car en matière de navigation, tracer une ligne droite entre un point A et un point B ne sert à rien et s'orienter vers des routes où le vent vous sera plus favorable peut faire gagner plusieurs heures, voire des journées entières pour prendre de l'avance.
Surtout que, grâce aux nouveautés récemment apportées au jeu, les skippers vont avoir la possibilité de choisir différentes options techniques pour optimiser leurs performances, de planifier leurs routes de manière encore plus précise, et de suivre les conditions météorologiques grâce à des outils interactifs.
«Des dashboards sont aussi importants, puisqu'ils pourront vous renseigner sur les angles du vent. Par exemple, lorsqu'on se trouve dans un anticyclone, ce type d'outils va indiquer votre angle et l'angle du vent», a souligné Tim Carpentier.
Devenir «amis» avec ses rivaux
Il est possible de demander aux autres navigateurs de devenir amis avec eux, notamment par le biais d'interfaces dashboard.
«Beaucoup de joueurs nous demandent en amis afin de suivre ce que l'on fait et parfois copier nos décisions. Si vous voyez que vous êtes d'un côté, alors que les meilleurs sont de l'autre, il y a sans doute des questions à se poser», nous a rapporté Jérôme Trogant. Et si vous tentez un coup de poker, cela peut s'avérer payant, mais sachez que ce type d'initiatives aboutit rarement sur quelque chose de positif.
Se montrer patient
En matière de navigation, «il faut d'abord se montrer patient avant d'attaquer au bon moment. Les 300 meilleurs joueurs sont souvent collés les uns aux autres, car ils adoptent la même stratégie. C'est évidemment très serré et il va falloir jouer de 1 ou 2° sur les angles pour essayer d'aller plus vite», a conclu Tim Carpentier.