Quel sort pour Amiens et Toulouse ? A la demande du conseil d’état, qui a suspendu la relégation des deux clubs, la Ligue de football professionnel doit réexaminer, ce vendredi, le format de la Ligue 1 pour la saison prochaine.
Au centre des débats, l’épineux passage à 22 clubs défendu par le club picard et le TFC pour sauver leur place dans l’élite. Ces derniers jours, l’un et l’autre ont multiplié les démarches, jusqu’à élaborer quatre calendriers différents, pour permettre la mise en place d’un championnat élargi. Reste à savoir s’ils seront entendus par la LFP, qui semble réfractaire à cette idée.
«Le Conseil d’administration a considéré que la L1 se joue à maximum 20 clubs. C’est aussi le cas de la convention entre la LFP et la FFF, et ce depuis 40 ans. Mais on va réinterroger à nouveau le Conseil d’administration. La montée de Lens et de Lorient n’est pas remise en cause par cette ordonnance. Nous avions décidé de jouer à 20. On nous demande de réexaminer cette décision, on va la réexaminer, mais cela ne veut pas dire forcément qu'on va jouer à 22», avait confié Didier Quillot, directeur de la Ligue, après la décision du Conseil d’Etat le 9 juin dernier.
Certains clubs auraient également affiché leurs réticences par craintes d’être notamment confrontés à un calendrier surchargé, avec l’Euro l’été prochain, ou encore de voir les droits télés être répartis en 22 au lieu de 20.
Le syndicat des joueurs professionnels (UNFP) s’est, lui aussi, prononcé en faveur du maintien du format à 20 équipes. «Il est primordial de rester au maximum à 20 clubs en Ligue 1», a écrit l’instance, opposée à l'idée de supprimer la trêve hivernale pour disputer les journées supplémentaires induites par le passage à 22. «L’UNFP reste persuadée que (supprimer la trêve hivernale) n’est pas une bonne solution, qu’elle est même contre-productrice car il est avéré que les sportifs ont besoin de repos pour pouvoir donner, sur le long terme, le meilleur d’eux-mêmes».
Une chose est sûre, le maintien du format à 22 clubs ne ferait que prolonger la bataille juridique. Car en cas de décision défavorable, Amiens a déjà annoncé son intention de procéder à de nouveaux recours.