Les coureurs du Tour de France vont gravir deux fois la mythique ascension de l'Alpe d'Huez. Une première dans l'Histoire de la Grande Boucle. Seulement, le peloton s'inquiète de la descente depuis l'Alpe d'Huez jusqu'à la vallée. Voici une vidéo pour vivre la desente du col de Sarenne.
Vertigineuse, sinueuse, dangereuse, la descente du col de Sarenne inquiète les coureurs du Tour de France. Jamais le peloton n'avait emprunté la petite route longue de 26 kilomètres qui va ramener une seconde fois les coureurs au pied de l'Alpe. Les coureurs du Dauphiné ont en revanche emprunté l'étroite route. Tony Martin, vainqueur d'étape sur le Tour 2013 explique : "Je dois dire que j'ai été assez désagréablement surpris. La route est mauvaise, il n'y a pas de rail de sécurité. Une faute, et vous vous retrouvez 30 mètres plus bas."
Le maillot jaune, Christopher Froome, tient un discours similaire : "Elle est vraiment très dangereuse, raconte le Britannique, échaudé déjà par l'incident de la descente du col de Manse mardi. Ce qui fait vraiment peur, c’est l'absence de barrières. Si vous ratez un virage, vous pouvez tomber très bas. J'espère que les coureurs sont bien conscients de ça et qu'ils ne prendront pas de risques jeudi".
"Pas question" de raccourcir l'étape, a rétorqué Jean-François Pescheux, directeur de course. Bjarne Riis, manager de l'équipe Saxo Bank ne s'émeut pas de la dangerosité du parcours : "C'est le Tour de France et pas une course de cyclotouristes du dimanche".
Les politiques s'en mêlent
Mercredi, des élus EELV ont évoqué un "choix irresponsable" d'emprunter le col de Sarenne, une décision qui va selon EELV "à l'encontre de la sécurité des coureurs" et "de la protection d'un espace sauvage préservé". "Les accidents existent chaque année et sont parfois mortels" sur cette route, souligne le parti qui regrette les "impacts directs" pour l'environnement "liés au passage de centaines de véhicules publicitaires, techniques ainsi que des coureurs".
La route du col a été rebitumée pour le passage du Tour.
En 2011, sur le Tour d'Italie, le terrible Monte Crostis avait été rayé du parcours à la dernière minute pour des raisons similaires.