En direct
A suivre

Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : quelle est cette maladie que des tiques peuvent désormais transmettre en France ?

Les tiques géantes infectées par le virus FHCC ont été prélevées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse. [Adam CUERDEN/Public Domain]

Deux fois plus grosse qu'une tique standard, Hyalomma marginatum peut transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Ce virus a été détecté en Corse et dans les Pyrénées-Orientales.

Aussi appelée tique géante, Hyalomma marginatum se distingue de sa cousine Ixodes ricinus par sa grande taille et ses pattes rayées. Présent sur le territoire métropolitain depuis 2015, cet insecte est susceptible de transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). Un virus qui a justement été identifié pour la première fois en France en octobre 2023, en Corse et dans les Pyrénées-Orientales.

Santé publique France rappelle qu'aucun cas humain n'a été diagnostiqué dans l'Hexagone à ce jour : les tiques infectées ont été prélevées sur des bovins. La présence d'insectes porteurs du virus sur le territoire démontre toutefois un risque de contamination avéré.

La FHCC est une infection qui «peut provoquer chez l'humain de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, une maladie hémorragique avec des saignements incontrôlés, pouvant entraîner la mort», écrit l'Agence nationale de santé publique.

Présent depuis de nombreuses années en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, le virus de la FHCC «a provoqué depuis 2016 une dizaine d'infections chez des humains en Espagne». Le plus souvent, la maladie se transmet par la piqûre de tique géante ou, plus rarement, «par un contact avec le sang d'un animal ou d'une personne infectée».

Le meilleur moyen de s'en prémunir est donc d'éviter toute piqûre. Pour cela, il est utile de connaître les habitudes d'Hyalomma marginatum, que l'on peut croiser au printemps et en été, principalement dans «les zones sèches de garrigues ou de maquis», y compris les «pâtures, chemins de randonnée, champs, cultures, vergers, vignes... etc».

Retirer la tique au plus vite

Dans les lieux où cet insecte est installé, Santé publique France recommande de «porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, de couleur claire pour mieux voir la tique». Il faut «porter des chaussures fermées», «inspecter régulièrement son corps et celui des enfants lors d'activités» dans les zones exposées et avoir «un tire-tique ou une pince fine» sur soi pour retirer la tique en cas de piqûre.

En l'absence de ces outils, il ne faut pas hésiter à arracher l'insecte avec les doigts, «en le prenant au plus près de la peau» et, si possible, en se protégeant avec un gant ou un mouchoir. L'essentiel est de se débarrasser de la tique au plus vite.

Après cela il convient de désinfecter le point de piqûre avec une solution désinfectante ou avec de l'eau et du savon, puis de se laver les mains. Il peut être utile de photographier la tique et de faire le signalement de la piqûre sur Citique, en passant directement par le site internet ou via l'application mobile Signalement tique.

Il est important de consulter un médecin si des symptômes apparaissent 14 jours après la piqûre. Lui présenter la photographie de l'insecte en cause peut alors l'aider à adopter l'approche thérapeutique la plus pertinente. D'autres symptômes, liés à d'autres maladies transmises par les tiques, peuvent se manifester dans les 30 jours suivant la piqûre : si cela se produit il faut là encore s'adresser à un professionnel de santé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités