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Powassan : quel est ce virus méconnu transmis par les tiques et qui inquiète de plus en plus les médecins ?

Les symptômes liés au virus Powassan sont variés et peuvent rendre le diagnostic plus difficile. (image d'illustration) [Marino Linic/Unsplash]

Au Canada, un enfant âgé de 9 ans a été infecté par le Powassan, un virus méconnu pouvant être mortel, après avoir été mordu par une tique. Les cas d’infection sont en augmentation ces vingt dernières années, mettant médecins et scientifiques à cran.

Fièvre, raideur de la nuque, maux de tête... Au Canada, un enfant de 9 ans s’est présenté le mois dernier à l’hôpital d’Ottawa avec ces symptômes, une semaine après un séjour au camping.

Il aura fallu plusieurs semaines aux médecins pour établir un diagnostic : le garçon souffrait du virus Powassan, transmis par la morsure d’une tique.

Ce lundi 26 août, le Canadian medical association journal (CMAJ) a alerté sur la propagation du virus dans une nouvelle étude.

quinze minutes seulement pour être infecté

En effet, les cas d’infection à ce virus méconnu sont en augmentation ces vingt dernières années au Canada.

Apparu en 1958 dans l’Ontario, le virus se transmet donc par la morsure d'une tique : il suffit de quinze petites minutes pour infecter un humain. Les tiques peuvent se trouver sur des animaux sauvages comme des chevreuils, coyotes ou encore sur des ratons laveurs mais aussi, sur des chiens et chats domestiques.

Pour les moments les tiques porteuses du virus Powassan n’ont été repérées qu’aux États-Unis, au Canada et en Russie

Les symptômes peuvent prendre plusieurs semaines avant de se manifester : ils peuvent se développer entre une et cinq semaines après la morsure.

Les symptômes sont également variés selon la personne infectée, rendant le diagnostic plus difficile. En plus de la fièvre, des maux de tête et de la raideur de nuque, le virus Powassan peut également provoquer des vomissements, de la faiblesse musculaire, de la confusion mentale, des crises d’épilepsie, des pertes de mémoire.  

ni vaccin, ni traitement

Certaines personnes peuvent aussi développer de graves problèmes neurologiques, comme une inflammation du cerveau ou une inflammation de la moelle épinière. Dans les formes les plus graves de la maladie, les médecins observent une mortalité qui s’élève entre 10 et 15%.

Ces cas sont donc rares mais, avec un taux de mortalité élevé. Les survivants ont 50% de probabilités de souffrir de troubles neurologiques après avoir contracté l’infection.

Il n’existe ni vaccin, ni traitement spécifique pour ce virus. Le Dr. Zachary Blatman, à l'origine de l'étude publiée par la CMAJ, recommande ainsi aux médecins d’effectuer plusieurs tests à large spectre en cas de signes évocateurs, afin de diagnostiquer les patients le plus rapidement possible.

«Étant donné les symptômes cliniques non spécifiques (...), ainsi que les effets du changement climatique sur les taux d’infection transmise par les tiques, un test sérologique à large spectre d’arbovirus devrait être envisagé pour les patients présentant une encéphalite, en particulier en été et en automne», affirme-t-il.  

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