Alors que le Covid-19 revient, une fois de plus, cet hiver en France, des milliers de Français se font tester chaque semaine. Mais à l’heure où la situation n’est plus aussi alarmante qu'au début de l'épidémie, la politique en matière de dépistage a évolué.
Après des mois d’accalmie, les indicateurs syndromiques en ville du Covid-19 ont montré une tendance à la hausse parmi les actes de SOS Médecins durant la semaine du 20 au 26 novembre, d’après le bulletin dévoilé par Santé publique France le 29 novembre dernier. En parallèle, une légère augmentation des hospitalisations chez les 65 ans et plus a été observée durant cette semaine.
L’agence nationale de santé publique a également confirmé une hausse des indicateurs virologiques issus des tests réalisés en laboratoire de biologie médicale dans toutes les classes d’âge avec des effectifs toujours faibles. Au total, 22.257 nouveaux cas ont été déclarés par les laboratoires de biologie médicale durant la 47e semaine de l’année 2023.
Ainsi, à l’heure où la recrudescence du virus se confirme dans l’Hexagone, et à l’approche des grandes fêtes de fin d’année, les Français se font tester par milliers. Cette reprise des tests «en masse» survient dix mois après le changement de la politique sanitaire en matière de dépistage contre le Covid-19, le 1er mars, mettant fin aux tests systématiques et au remboursement généralisé de ceux-ci.
Si, jusque-là, seuls les Français détenteurs d’un schéma vaccinal complet pouvaient bénéficier d’un remboursement intégral de leurs tests de dépistage auprès de l’Assurance-maladie, la distinction entre les vaccinés et non-vaccinés a disparu avec l'arrêté du 1er mars.
En effet, depuis cette date, «tous les assurés sont pris en charge qu’ils soient ou non vaccinés», a écrit la Sécurité sociale sur son site internet assurant que «la prise en charge de ces tests ne nécessite pas de prescription médicale préalable».
Une prise en charge limitée pour certains Français
Bien que les tests restent gratuits lors des compagnes de dépistage à l’échelle nationale, la Sécurité sociale ne prend plus en charge 100% de ceux-ci «dans la vie de tous les jours». Dans le détail, l’Assurance-maladie prend désormais en charge 70% du coût du test s’il est réalisé par un médecin ou un pharmacien et 60% si celui-ci est réalisé par un infirmier.
Cependant, l’Assurance-maladie tient à rassurer les Français souhaitant se faire tester. Contacté par CNEWS, l’organisme indique que «cela ne change rien pour les patients puisque soit le test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, et s’il ne l’est pas, la complémentaire santé rembourse le reste à charge».
Au-delà des assurés bénéficiaires d’une complémentaire santé, les tests restent gratuits pour certains Français. C’est le cas par exemple des patients en affection longue durée et des personnes âgées de 65 ans et plus ou de moins de 18 ans.
Aussi, la prise en charge à 100% concerne également les professionnels de santé et leurs employés, les personnes immunodéprimées ou encore celles «faisant l’objet d'un dépistage collectif organisé par une agence régionale de santé ou une préfecture au sein de populations ciblées, de cluster ou de suspicion de cluster, ou de tests à large échelle à visée épidémiologique sur un territoire déterminé, ou les assurés faisant l'objet d'un dépistage organisé par un établissement d'enseignement».
Pour rappel, le coût d’un test antigénique, par le biais d’un prélèvement nasopharyngé, s’élève à 16,50 euros. En laboratoire, un test RC-PCR coûte 43,89 euros.