Ce lundi 2 octobre est marqué par le lancement de la campagne de vaccination des élèves de 5e contre le papillomavirus. Un vaccin dont la couverture reste relativement très faible chez les hommes.
Un virus qui ne distingue pas les sexes. Près de 50 ans après les premiers travaux sur le papillomavirus humain, le traitement de cette infection est depuis pris plus aux sérieux par les autorités sanitaires.
D’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui se base sur des données datant de 2021, seulement 6% des garçons âgés de 15 ans étaient vaccinés contre les HPV. Un chiffre relativement faible comparé aux 46% enregistrés chez les filles du même âge.
Des garçons qui ont longtemps été mis à l’écart de la vaccination contre cette infection qui provoque un cancer chez plus de 6.400 personnes par an dans l’Hexagone, et dont un quart d’entre eux sont des hommes, selon les données du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Une recommandation datée de 2021
Ce faible pourcentage pourrait s’expliquer par la date de recommandation tardive du vaccin contre le papillomavirus chez les garçons. Contrairement aux filles, qui ont vu la vaccination anti-HPV recommandée à partir de 2007, les garçons ont dû attendre 2021 et une recommandation de la Haute autorité de la santé (HAS).
De plus, de nombreuses campagnes de prévention effectuées à la fin des années 2000 et au début des années 2010 se concentraient principalement par la vaccination pour les jeunes filles.
Un point corrigé par de nombreuses organisations, à l’image de la Ligue contre le cancer, qui a accentué sa campagne de prévention à l’égard des hommes, mais également des parents d’enfants âgés entre 11 et 14 ans.
Pour rappel, une étude publiée dans «The Lancet» a démontré que près d’un homme sur 3 de plus de 15 ans est, à un moment donné, infecté par un virus de type HPV.
En France, Emmanuel Macron avait annoncé en février dernier cette campagne de vaccination généralisée dans les collèges.
Avec la mise en place de la vaccination gratuite contre le papillomavirus, l'État souhaite réduire le nombre de potentiels porteurs du virus à travers le pays.