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Covid long : voici pourquoi certaines personnes sont plus à risque, selon cette étude

L’étude révèle que le Covid long frappe principalement les personnes dont le système immunitaire serait moins performant. [Gerd Altmann / Pixabay]

Des chercheurs franco-portugais ont récemment publié une étude à propos du Covid long afin de déterminer pourquoi certaines personnes sont plus susceptibles de souffrir de symptômes sur la durée.

Si la pandémie mondiale de Covid-19 n’est qu’un mauvais souvenir pour certains, elle est encore bien présente dans le quotidien de nombreuses personnes. Entre 10 à 30% des cas souffrent encore de symptômes, des mois après avoir contracté la maladie.  

Cette anomalie est le cœur du sujet d’étude du professeur Jérôme Estaquier et son équipe. L'étude, menée par des chercheurs de l’Inserm et des chercheurs de l’université de Minho à Braga au Portugal, a été réalisée sur 164 patients pendant six mois. Sur ces derniers, 127 avaient contracté la maladie six mois auparavant et ont développé un Covid long. Les 37 autres personnes, n'ayant pas développé la maladie, ont composé le groupe contrôle.  

Les chercheurs ont pu analyser des échantillons sanguins de 72 patients prélevés pendant la phase aiguë de la maladie. Ainsi, ils ont «pu rétrospectivement comparer le niveau d’inflammation au stade précoce chez les personnes ayant développé par la suite un Covid long ou non».

Le virus se cacherait dans les muqueuses 

L’étude, publiée dans Nature Communications, révèle que le Covid long frappe principalement les personnes dont le système immunitaire est moins performant. Ainsi, ces personnes ne seraient pas en mesure de se défendre correctement contre le virus et ce dernier parviendrait plus facilement à s’installer dans les zones où il peut perdurer : dans les muqueuses.  

Le virus est d’abord présent dans les muqueuses pulmonaires et «pourrait donc descendre au niveau intestinal et y persister sans que le système immunitaire ne parvienne à l’éliminer tout à fait». La muqueuse intestinale «est plus permissive que les autres» a expliqué Jérôme Estaquier à l'Express. «Elle est réglée pour tolérer les microbes qui servent à la digestion. Donc pour un virus, c’est un vrai cheval de Troie : il peut y rester sans être identifié comme une menace», a continué le chercheur de l’Inserm.  

Par ailleurs, «un certain nombre de marqueurs sanguins sont présents six mois après l’infection chez 70 à 80% des personnes présentant un Covid long alors que ces mêmes marqueurs sanguins étaient rares chez les sujets n'ayant pas développé de forme longue».  

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